Henry VI de Shakespeare: une saga de 8 heures en tournée
L'Histoire dans l'histoire
De son enfance à sa mort violente, Henry VI, roi à 9 ans, se fait figure tragique sous la plume de Shakespeare. Le monarque, pieux, doux et paisible mais mal entouré, mal conseillé, n’est guère taillé pour la guerre civile et moins encore pour la guerre de Cent Ans qui sert de toile de fond à l’œuvre.
Autour de la figure royale, rebondissements, complots, grande politique et basses manœuvres se succèdent. Le roi perd sa couronne puis retrouve son trône. Dépossédé une nouvelle fois du pouvoir, il fait naufrage dans la folie à la Tour de Londres où il est assassiné à la fin de la troisième partie de la tétralogie par son successeur, Richard de Gloucester, le futur Richard III (qui donne son titre à la dernière pièce de l’œuvre).
Une pièce de 8 heures, ou plus…
Méditation - entre autres - sur le pouvoir, longue et touffue avec près d’un demi-siècle d’histoire, quinze actes et 12 000 vers (sans «Richard III» !), la pièce ne donne pas une vision riante de la nature humaine. La justice, l’équité, la noblesse et la loyauté sont broyées par l'orgueil, la duplicité et les appétits les moins respectables.
S’y attaquer est une épreuve de force et de patience car le destin d’Henry VI est inconnu hors d’un public restreint d’initiés. A cela s’ajoute la complexité de la langue du théâtre élizabethain et la durée : plus de huit heures.
Et encore, la Filature ne présente que les deux premières parties…
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