François Hollande veut « démocratiser » la culture, avec des budgets limités
François Hollande est le premier président de la République à se rendre au festival d’Avignon depuis la visite de François Mitterrand en juillet 1981. Accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, a été accueilli à l'hôtel de Caumont par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, la maire UMP d'Avignon Marie-Josée Roig et le député Jacques Bompard (ex-FN).
Il a visité la collection Lambert et a décoré de la Légion d’honneur Yvon Lambert, qui fait donation à l’Etat de 556 de ses œuvres d’art. Puis il a visité le festival off et la Maison Jean Vilar, dédiée au créateur du festival, avant d’assister à une représentation de « Six personnages en quête d’auteur » de Pirandello au Cloître des Carmes.
La culture n'est pas qu'un budget
Partout le chef de l’Etat a répété que la Culture n’était « pas simplement un budget ». « La culture est aussi un investissement qui permet à des territoires d'être plus attractifs" économiquement, de générer "des emplois" et de "donner une image de compétitivité pour notre pays", a-t-il estimé.
François Hollande demeurait ainsi fidèle aux propos tenus il y a un an quand Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, avait promis, si elle devenait présidente, d’augmenter de 30 à 50% le budget de la culture. François Hollande avait alors déclaré que « ce n’est pas une surenchère qu'on doit demander, c'est une politique. Après, cette politique a des conséquences financières qui ne sont pas toutes au ministère de la Culture ».
Il faudra aller à l'essentiel
Le désormais président est toujours prudent : "Un travail de concertation va être engagé dans les semaines qui viennent pour, le moment venu, faire une loi sur le développement et la démocratisation de la culture", a-t-il promis, évoquant à plusieurs reprises "l'ambition culturelle" du gouvernement. Mais sur les moyens, "ce sera difficile de promettre à tous les secteurs des financements appropriés. Nous ferons l'impossible mais il y a forcément des limites. Il faudra aller à l'essentiel, faire jaillir la créativité dans notre pays", a-t-il averti.
"Il y a un moment où un président doit porter un grand projet. Ce n'est pas simplement un grand équipement, cela peut être une grande ambition, cela peut être une grande idée mobilisant tous les territoires et pas simplement un lieu comme cela a été le cas dans le passé", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
"Je recherche cette grande idée qui devra être partagée, ce n'est pas simplement une volonté présidentielle, cela doit aussi être l'occasion d'un rassemblement large (...) qui doit marquer un mandat", a-t-il ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.