"Erling": un trio père-mère-fils à la sauce suédoise au Off d'Avignon

Reportage : P. Cally / S. Ben Cherifa / S. Boismain
Tout commence au rayon "jouets" d'un grand magasin durant le rush de Noël. Deux anciens amants se retrouvent par hasard, avec leur reste de passion réciproque et les tiraillements qu'elle provoque. Surgit alors un jeune homme, Erling, qui s'annonce comme leur fils et qui s'impose, enthousiaste, au sein de cette nouvelle famille constituée. 

A la fois drôle, profonde et émouvante, la pièce jouée sous le titre "Je m'appelle Erling" a fait un tabac en Suède et en Amérique du Sud où elle a obtenu le Prix du Festival de Bogota. Son auteure, Christina Herrström, est très populaire en Suède. Elle écrit des romans et des téléfilms destinés à la jeunesse pour la télévision suédoise. 

Une comédie entre rire et larmes 

Le Théâtre de l'Echappée, créé en 1986 à Laval, a choisi de créer la pièce en France et plus précisément pour le festival d'Avignon. Dans le rôle de la mère : Gwénola de Luze, qui réfute le caractère forcément austère des pièces scandinaves : "C'est une comédie, et en même temps, c'est très profond" confie-t-elle. "C'est une comédie dramatique où on passe du rire aux larmes en un instant, on est happé !" 

L'un des héros de "Plus belle la vie" 

Pour le rôle du père, la compagnie a fait appel à un comédien bien connu des téléspectateurs de France 3 : Alexandre Fabre, alias Charles Frémont dans "Plus belle la vie", le feuilleton à succès dans lequel il joue depuis maintenant 13 ans. 
Erling, le "rayon de soleil" de la pièce, est interprété par Samuel Giezek, un jeune espoir de la scène formé au Théâtre Ecole d'Aquitaine. 

La mise en scène est signée François Béchu, fondateur et responsable artistique du Théâtre de l'Echappée. Il a signé une trentaine de mises en scène et une vingtaine d'adaptations.

Passionné par la vie de Germaine Tillion, dont il était devenu l'ami, il a conçu plusieurs spectacles et expositions pour rendre hommage à cette figure de la Résistance déportée à Ravensbrück.