En 2018, le festival d'Avignon explorera le genre
La 71e édition du Festival d'Avignon, qui s'achève mercredi avec "Femme noire" de Léopold Sédar Senghor dans la Cour d'honneur, a connu une fréquentation en légère baisse avec 91% de remplissage, après la fréquentation record qui a marqué les 70 ans de la manifestation fondée par Jean Vilar en 2016.
Les 59 spectacles (63 en 2016) ont attiré cet été 112.000 spectateurs pour 123.500 billets mis en vente (120.000 spectateurs sur 126.000 billets mis en vente en 2016).
Mais au total le festival a engrangé 152.000 entrées, grâce aux spectacles gratuits comme le feuilleton autour des grandes voix politiques choisies par Christiane Taubira, qui se tenait chaque midi au jardin Ceccano.
Olivier Py : nous travaillons avec des bouts de ficelle
Olivier Py a expliqué que le Festival n'avait pas pu disposer cette année de l'Opéra (en travaux) ni de la Carrière de Boulbon, trop chère à utiliser car située en dehors d'Avignon. "Nous n'avons pas les moyens d'ouvrir Boulbon chaque année", a-t-il souligné."La capacité financière du festival n'a quasiment pas augmenté, nous travaillons avec des bouts de ficelle", a-t-il ajouté. Le budget était cette année de 12,6 millions d'euros. "Je demande aux pouvoirs publics de revoir leur copie. J'aimerais chaque année pouvoir ouvrir le Parc des expositions et la Carrière de Boulbon, pour accueillir davantage de public."
Améliorer la démocratisation
Olivier Py, qui vient d'être reconduit pour quatre ans, s'est fixé pour objectif de "toujours améliorer la démocratisation". Plusieurs innovations ont élargi le public, comme l'instauration de spectacles pour la jeunesse à la Chapelle des Pénitents blancs, la pièce itinérante donnée dans les villages et banlieues d'Avignon (cette année "L'enfance à l'oeuvre" de Robin Renucci) et le feuilleton gratuit."J'espère aussi que nous allons mettre en place un e-festival, pour qu'on puisse nous suivre à Kyoto et Bamako", a-t-il lancé.
Il a qualifié l'édition 2017 de "plus douce, plus apaisée, plus calme" que celle de l'an dernier, "marquée par le chaos du monde". En 2016, "Les Damnés" d'après Visconti avaient stupéfait les spectateurs de la Cour d'honneur, et plusieurs pièces évoquaient la montée des extrémismes et les attentats, alors même que Nice était le théâtre d'une attaque terroriste le 14 juillet.
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