"Djihad", l'humour contre la radicalisation
Ben, Reda et Ismaël trois jeunes Bruxellois qui ne savent pas trop quoi faire de leur vie, décident de partir en Syrie. Tout au long de cette odyssée tragi-comique qui les mènera de Schaerbeek à Homs, en passant par Istanbul, ils découvriront les raisons qui les ont chacun poussés à partir et devront faire face à une situation beaucoup moins idyllique que prévue.
Après avoir triomphé en Belgique avec plus de 50 000 spectateurs, la pièce "Djihad" débarque à Paris. Reconnue d'utilité publique par le gouvernement belge et vu par 27 000 lycééns, cette pièce fait rire des clichés de toutes les religions.
L'auteur, Ismaël Saïdi prend le parti de faire tomber les murs entre les communautés et aspire entre rires et larmes, à un meilleur vivre ensemble. Dans la salle où le public est venu nombreux assister à la première, malgré le sujet anxiogène, le rire l'emporte sur la tragédie et la violence.
Reportage : Michel Vial - Olivier Palermo
Une fois le rideau baissé, des parents de jeunes morts en Syrie témoignent, des enseignants parlent de revenir avec leurs élèves. Chaque représentation de la pièce est suivie d'une rencontre débat avec un journaliste et un islamologue.
"Djihad" est jouée par des Bruxellois musulmans. L'auteur, Ismael Saidi, est lui-même un ex-policier diplômé de sciences sociales, musulman pratiquant et originaire de Schaerbeek, l'une des communes de Bruxelles où a notamment transité Mohamed Abrini, l'un des suspects clé des attentats de Paris et Bruxelles.
En juin, Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'éducation nationale a inscrit la pièce dans le plan Eduscol au titre de la prévention de la radicalisation en milieu scolaire.
La pièce a été jouée en avril et juin devant des scolaires à Arras (dans le Pas-de-Calais) et Trappes (dans les Yvelines). "Djihad" est à l'affiche à Paris, jusqu'au 31 décembre.
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