Catherine Jacob en diva hystérique dans "L'impresario de Smyrne"

Dans la flamboyante Venise du XVIIIe siècle, de jeunes artistes viennent de toute l’Italie tenter leur chance. Un riche turc, s’improvisant "producteur", y débarque pour engager une troupe d’opéra. Chanteurs, cantatrices, poètes et librettistes vont alors défiler devant de lui. Pour eux, le premier rôle sinon rien ! 

Reportage : B. Du Fäy  / I. Racine / E. Manier

Catherine Jacob, une diva capricieuse 

"C’est une pièce sur les intermittents du spectacle. Rien n’a changé, l’angoisse est la même. Ce sont tous des chanteurs lyriques qui essaient de se convaincre que tout va bien alors qu’ils sont complètement perdus et à la rue", explique la comédienne.

C’est d’ailleurs cet aspect qu’a voulu travailler le metteur en scène Christophe Lidon : "Je souhaitais parler de nous, de ces personnes qui travaillent tous les soirs au sein du théâtre". Il ajoute que cette pièce est un message de l’auteur à ses acteurs : il faut savoir apprendre à collaborer pour devenir une troupe à part entière, au lieu de jouer au jeu de la séduction avec les producteurs.

Une pièce de théâtre égocentrique

L’œuvre de Carlo Goldoni, surnommé le Molière italien, se veut être un portrait du monde de l’Opéra : "Mon personnage est confronté à la culture qu’il ne connaît pas. Il est incapable de savoir comment faire pour être cultivé. C’est ce qui fait que le rôle est drôle. Il y a un choc entre les chanteurs et cet homme qui ne possède que le pouvoir de l’argent", ajoute l'acteur Bernard Malaka interpétant le riche turc.