Avignon Off : la fréquentation en hausse en dépit des attentats
Pas de doute, le Festival "Off" d'Avignon 2016 est un bon cru. Ce dernier, qui a accueilli depuis le 7 juillet 1.416 spectacles, s'achève avec une fréquentation en hausse en dépit des attentats, a indiqué ce vendredi le président de l'association gestionnaire, Raymond Yana. Le "Off", qui se revendique "le plus grand théâtre du monde", a vendu 55.815 cartes d'abonnement contre 55.285 en 2015 et 30.318 places via sa billetterie, soit 41% d'augmentation. "C'est une explosion", a estimé M. Yana, qui voit là un signal "très positif" en faveur de la billetterie centralisée qu'il souhaite mettre en place.
La fréquentation du festival a toutefois été plus difficile dans la dernière semaine, après la fin du "in" qui se terminait le 24 juillet contre le 30 pour le Off. Mais dans l'ensemble, l'édition s'est "bien passée", en dépit des craintes initiales sur la sécurité, a indiqué M. Yana.
Un futur fond d'aide aux jeunes compagnies
Aujourd'hui, la plupart des places (estimées entre 1 et 1,3 million sur la base de la jauge des théâtres) sont vendues directement par les 129 lieux de spectacle d'Avignon. Pour les éditions à venir, le "Off" souhaite mettre en place une billetterie centralisée, assortie d'une contribution prélevée sur chaque billet qui irait nourrir un fond d'aide aux jeunes compagnies.Une avalanche de prix
Les prix du public ont été décernés vendredi, lors de la conférence de presse de clôture, à "La fossette bleue" dans la catégorie théâtre, à "Monsieur Choufleuri restera chez lui" en théâtre musical et "Double" en danse. Lundi, le Club de la presse avait attribué ses "coups de coeur" à "La Religieuse" (Compagnie Collectif 8), "C'est un peu compliqué d'être l'origine du monde" de la Compagnie Les Filles de Simone (qui sera repris au Rond-Point à Paris le 8 septembre) et "Une vitalité désespérée" de Christophe Perton, sur des textes de Pasolini.La critique théâtrale a pour sa part encensé le spectacle de danse "We love Arabs" de l'Israélien Hillel Kogan et, côté théâtre, "La conférence de choses" par François Grimaud et Pierre Mifsud, ainsi que "Grisélidis Réal", d'après des textes de la prostituée genevoise du même nom, joué par Coraly Zahonero de la Comédie-Française.
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