Avignon célèbre le centenaire de Jean Vilar, son fondateur
"On se sent toujours porté par l'esprit d'origine", a affirmé le co-directeur du festival, en présence de l'artiste associé, le metteur en scène britannique Simon McBurney. "Vilar a eu l'intuition que dans ce lieu-là, il pouvait inventer un nouveau théâtre de son temps", a ajouté Vincent Baudriller, indiquant qu'il avait cherché, en plein air, avec un plateau nu, à créer "une nouvelle relation avec le public". "La singularité d'Avignon est de défendre la création, l'innovation, le risque artistique et l'ouverture au plus grand nombre, a-t-il affirmé.
Un festival ouvert à de nouvelles formes artistiques
Vincent Baudriller a rappelé qu'à partir de 1966, Vilar avait eu le courage d'inventer un autre festival ouvert à de nouvelles formes artistiques et à une nouvelle génération d'artistes comme le chorégraphe Maurice Béjart, le cinéaste Jean-Luc Godard et les metteurs en scène Jorge Lavelli ou Roger Planchon. Ce qui, selon Vincent Baudriller, "a permis au festival d'être dans son temps et de perdurer". "On essaie de continuer à questionner les arts de la scène", a-t-il insisté, présentant l'artiste associé Simon BcBurney comme un homme qui tente d'"ouvrir le théâtre à tous les langages et à les orchestrer".
"Ici, on est tout le temps en création, on a toujours l'impression que quelque chose naît", a déclaré Simon McBurney, souhaitant que cela "donne aux gens un certain espoir". Une idée relayée par Hortense Archambault, co-directrice du festival. Elle a souligné que Marguerite, l'héroïne du spectacle de Simon McBurney, "exhorte au courage" et rappelé la mission de "théâtre populaire" de Jean Vilar.
Un festival dans lequel plus de gens jeunes et de gens âgés se côtoient
Selon une étude récente, a-t-elle indiqué, le public du festival est devenu plus participatif et s'est diversifié avec plus de gens jeunes et de gens âgés qui s'y côtoient. Une diversification qui, selon elle, se retrouve chez les artistes invités au festival qui "tous réinterrogent le théâtre", une question qui, selon elle, "touche l'universel et pas seulement la question artistique".
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