« Associés contre le crime » : Frot et Dussollier à 50-50
Synopsis : Prudence et Bélisaire prennent un repos bien mérité. Mais une riche héritière russe disparaît, et Prudence ne résiste pas à l’appel du danger… Bélisaire est bien obligé de suivre. L’enquête les conduit sur les traces d’un savant qui détient le secret de jouvence…
Terrain connu
Le quatuor Catherine Frot, André Dussolier (comédiens), Pascal Thomas (réalisateur), Agatha Christie (auteur) se retrouve pour la troisième fois autour des enquêteurs Prudence et Bélisaire Beresford. Le second degré fonctionne toujours, mais la mise en scène un peu moins.
Le ton est toujours là, plus grâce à Frot et Dussollier, toujours constants, qu’à Pascal Thomas, qui ne se rattrape vraiment qu’en toute dernière partie, vraiment délirante et drôle. Sinon, tout va bien, nous sommes en terrain connu et creusons ce qui pourrait être une série TV, ce à quoi le format prête tout à fait. Seconds rôles sur-joués, images moyennes, intrigue préliminaire inutile ; le temps et les moyens pressent… Pourtant le tout se rattrape grâce à Frot et Dussolier, auxquels Thomas se sent visiblement très attachés, comme à Christie, et l’on comprend pourquoi.
Catherine Frot et André Dussollier parlent du film :
Toujours et encore
Des fautes scénaristiques passent de ci-delà. Pourquoi cette intrigue sur la sœur de Prudence, inutile ? Le passage de l’Ecosse à la Suisse est mal mené, la résolution est bâclée. Heureusement la fin rattrape le tout, parfaitement orchestrée et savoureuse à souhait.
On s’en tiendra toutefois là. La photo officie au minima, à des exceptions près (certains intérieurs très british soignés, le labo ancien…) L’impression reste toutefois que la série, maintenant bien entamée avec trois films, ferait bien l’objet d’un transfert télévisuel, tant le filmage s’y prête. C’est un peu notre cheval de bataille, mais l’on se demande trop souvent pourquoi l’on se déplace au cinéma pour voir des films français qui relèvent plus du téléfilm que du cinéma. Cela coûte cher au spectateur, au citoyen, sa famille, alors qu’on lui offre un spectacle qui ne vaut, visuellement, pas plus que ce qu’il pourrait voir chez lui. Distrayant, mais la question demeure.
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