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Rock en Seine 2017 fait la part belle à l'électro française, de Fakear à Rebotini en passant par The Shoes

Depuis plusieurs années, le festival Rock en Seine pousse les meubles pour faire une place à la musique électronique, française comme internationale. Mais cette année, il semble que les organisateurs se soient plus appuyés sur la scène électronique française, la fameuse "French Touch". Passage en revue des DJ français qui vont électriser le domaine de Saint-Cloud.
Article rédigé par franceinfo
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La scène électronique française sera représentée en masse à Rock en Seine, avec pas moins de 8 DJ ou collectifs électro qui se produiront à Saint-Cloud. 
 (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Vous avez dit « French Touch » ? Près de 30 ans après son apparition et sa popularisation par des précurseurs de la musique électronique hexagonale comme Daft Punk, Laurent Garnier ou encore Etienne de Crécy, la qualité de la scène électro française se vérifie toujours autant. En témoigne la quasi hégémonie des DJ français au festival Rock en Seine. Entre The Shoes, Rone, Fakear, Deluxe, FKJ, Inüit, DBFC, Douchka ou encore Arnaud Rebotini, un des papes de l’électro française, il n’y a guère que l’Australien Flume pour tenter de rivaliser face à cette armada frenchie.

Etonnant ? Pas tant que ça si l’on jette un coup d’œil aux éditions précédentes du festival. Depuis quelques années, Rock en Seine accorde une grande place à la musique électronique. S’y sont déjà produits des pointures internationales telles que Prodigy, The Chemical Brothers, The Bloody Beetroots, Paul & Fritz Kalkbrenner, Major Lazer etc. La scène électro française n’a pas été oubliée non plus, avec des représentants de qualité tels que Vitalic, Brodinski, Gesaffelstein, Agoria, C2C ou encore Birdy Nam Nam.

Priorité à la "French Touch"

Mais cette année, le festival semble avoir misé en priorité sur la « French Touch ». Avec en tête d’affiche Fakear, un des chefs de file de la nouvelle génération électro française. Le petit prodige caennais, âgé seulement de 25 ans, s’est fait connaître à travers ses sets en live sur Youtube et ses nombreux EP sortis depuis 2013. Son électro minimaliste a envoûté le monde, notamment le morceau La Lune Rousse, en featuring avec la chanteuse méditative allemande Deva Premal, qui lui a permis d’accéder à la notoriété. Dernier fait d’arme en date : un DJ set d’une heure et demie à l’observatoire du Pic du Midi, culminant à 2877 mètres d’altitude.
Parmi les DJ présents à Saint-Cloud cette année, les Aixois moustachus de Deluxe figurent également parmi les têtes de gondole de la « French Touch ». Célèbres pour leur logo à moustache et leurs rythmes mêlant jazz, électro et funk, ils se sont faits connaître surtout grâce à Pony, l’un de leur premiers morceaux, devenu l’étendard de Deluxe. Depuis, ils enchaînent les festivals de haute-volée comme Les Vieilles Charrues ou le festival international de jazz de Montréal.

The Shoes et les "Inrocks"

Autre poids lourd tout droit sorti de Reims cette fois, le duo The Shoes, qui marqueront l’événement avec un DJ set spécial pour célébrer la nouvelle formule des Inrockuptibles : un medley de 30 ans de pop, de rock, d’électro et de hip-hop, composé de morceaux mythiques validés par la rédaction des « Inrocks ». Adeptes du rock électronique, The Shoes associe des percussions puissantes à des basses intenses, de quoi électriser tout le festival.

Guitares, electronica ou groove

Seront également présents au festival des étoiles montantes de l’électro à la française, comme DBFC et ses riffs de guitare anglais, déjà présents à Rock en Seine en 2015, le collectif électro-pop Inüit, ou Douchka, petit prodige à la Fakear, mais aussi des artistes confirmés comme FKJ et son groove tranquille, ou le maître français de l’electronica Rone.

Pionnier de l'électro française

Et comme pour rendre un hommage à tous les DJ français des années 90, pionniers de la « French Touch », le festival a également invité un de ses représentants les plus élégants : Arnaud Rebotini. Producteur et compositeur d’une électro sombre qui a très certainement inspiré les Gesaffelstein d’aujourd’hui, il s’est récemment illustré en signant la bande originale de « 120 battements par minute » de Robin Campillo, Grand Prix du jury à Cannes cette année.
S'il y a moins de pointures internationales cette année à Saint-Cloud, on peut tout de même remercier Rock en Seine d'avoir choisi de mettre en valeur notre scène électronique nationale, qui fourmille de nouveaux talents et fait résonner depuis trente ans la France au sein de la planète électro. 

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