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Vidéo Molières 2023 : interpellée par deux artistes sur la réforme des retraites, la ministre de la Culture leur répond en direct

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Durée de la vidéo : 5 min
Invitées sur scène dans le cadre de la cérémonie, elles ont accusé la ministre d'ignorer les questions des syndicats sur les conséquences de la réforme pour le secteur de la culture, ce dont elle s'est défendue.
Molières 2023 : l'échange entre deux militantes de la CGT Spectacles et la ministre de la Culture au sujet de la réforme des retraites Invitées sur scène dans le cadre de la cérémonie, elles ont accusé la ministre d'ignorer les questions des syndicats sur les conséquences de la réforme pour le secteur de la culture, ce dont elle s'est défendue. (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Invitées sur scène dans le cadre de la cérémonie, Toufan Manoutchéri et Lucie Astier accusé la ministre d'ignorer les questions des syndicats.

Pouvait-il y avoir une cérémonie des Molières sans que le climat politique ne s'invite sur scène ? Deux artistes, militantes de la CGT, ont été conviées à prononcer un discours lors de la cérémonie phare du théâtre français, lundi 24 avril, pour dénoncer la réforme des retraites. "Vive les casserolades", ont-elles conclu, après avoir interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Chose rare, cette dernière a pris le micro pour leur répondre. Des applaudissements ont salué les deux prises de parole.

"'Les acteurs ne sont pas des chiens', disait déjà Gérard Philippe, pour dénoncer la précarité dans nos carrières et la faiblesse des droits sociaux", ont notamment lancé Toufan Manoutchéri et Lucie Astier. "Les travailleuses et les travailleurs du spectacle, de l'énergie, les cheminots et les cheminotes, celles et ceux qui ramassent nos ordures, qui nous soignent, les enseignantes, les enseignants... Toutes et tous, nous ne sommes pas des chiens".

"Ma porte est ouverte", assure Rima Abdul-Malak

Dénonçant sans le nommer un Emmanuel Macron réformant "contre tout un pays", elles ont pris à partie la ministre de la Culture assise dans la salle. "Quand allez-vous décider de sortir de votre silence ?", l'ont-elles interrogée, lui reprochant de ne pas avoir répondu aux questions des syndicats sur les conséquences de la réforme sur les travailleurs du secteur. 

"D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, c'est pas possible", a réagi la ministre, quelques secondes après s'être levée dans la salle pour leur répondre. "Cette phrase de Gérard Philippe a été dite date de 1957, il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque", a répliqué Rima Abdul-Malak, revendiquant d'avoir soutenu le secteur artistique, notamment face à l'inflation, un autre sujet soulevé par une des militantes. La ministre a également accusé les syndicats d'avoir demandé le report d'une réunion avec elle au sujet de la réforme, prévue jeudi : "Il est encore temps de changer d'avis, je suis là, ma porte est ouverte".

Quelques dizaines de manifestants s'étaient réunis devant le Théâtre de Paris, où avait lieu la cérémonie, pour saluer l'arrivée de la ministre par un concert de casseroles, à l'appel de la CGT Spectacles.

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