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Les comédies musicales font le plein

Après des décennies d'absence, les comédies musicales refleurissent en France, faisant salles combles. Pour les fêtes de fin d'année, le public parisien peut choisir entre "Shéhérazade", "La Mélodie du Bonheur", "Mamma Mia", ou "Cabaret". Le cinéma en est également source d’inspiration, comme "Frankenstein Junior", d’après le film de Mel Brooks, ou "Sister Act", qui sera visible en France en septembre 2012.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

France Télévisions

Publié le 10/12/2012 15:16

Temps de lecture : 2min

La comédie musicale Mama Mia ! en 2011 à New York
(JM11/WENN.COM/SIPA) — La comédie musicale Mama Mia ! en 2011 à New York (JM11/WENN.COM/SIPA)

"Le secteur du divertissement n'a jamais aussi bien fonctionné qu'en période de crise parce que les gens ont encore plus besoin de divertissement", assure à l'AFP Laurent Bentata, directeur marketing et commercial à Stage Entertainment France. Cette société de spectacles présente depuis octobre 2010 "Mamma Mia" au Théâtre Mogador à Paris, après "Le Roi Lion" et "Zorro".

Anti-morosité
Le succès de "Mamma Mia" vient de ce qu'il s'agit d'"un spectacle antimorosité, un spectacle qui rend heureux, et c'est sur cette valeur-là qu'on communique", affirme Laurent Bentata, selon lequel "il faut que les spectacles soient là et qu'ils soient forts". Ensuite, ils triomphent parce que le musical de Broadway offre ce qu'aiment les Français, "un astucieux mélange entre le théâtre et la musique".

Au Théâtre du Châtelet à Paris, surnommé parfois "Broadway-sur-Seine", le musical, soit 25% de l'activité, a été remis en selle par le directeur, Jean-Luc Choplin, avec des grands classiques comme "Les Misérables" et "West Side Story". "La Mélodie du Bonheur", créée en 2009 dans sa version d'origine, y est de nouveau à l'affiche après le succès remporté lors de sa première présentation. En 2011, "My Fair Lady" a aussi fait un tabac.

Retrouver le goût de sortir
Laurent Bentata se réjouit de la concurrence: "le contexte économique est difficile et plus vous avez des spectacles forts, plus ça pousse les gens à sortir", note-t-il. Stage Entertainment partage un même souci de séduire des publics de tous âges. "Une des grandes traditions du Châtelet était qu'on pouvait y venir avec sa grand-mère", rappelle-t-il."Avec ‘Le Roi Lion’, vous touchez les gens âgés de cinq à 77 ans", selon Laurent Bentata, comme avec "Mamma Mia".

Cette comédie a connu un taux de remplissage de 90% pour sa première saison à Paris avec presque 370.000 spectateurs, soit environ 12% de toutes les entrées des théâtres privés. "Le Roi Lion" avait atteint le même taux.

Ce spectacle avait accueilli 350.000 spectateurs d'octobre 2006 à janvier 2008. Arrivé à Paris, il y a presque six ans, Stage Entertainment a drainé à ses spectacles plus de deux millions de spectateurs.