Le Groupe F déclare "Ouvert !" le 67e Festival d'Avignon
Le spectacle, dont l'effet de surprise a été ménagé jusqu'au jour J, a été "imaginé en l'air, afin d'être accessible à l'ensemble des spectateurs", selon le metteur en scène et fondateur du Groupe F Christophe Berthonneau.
Outre les petits hommes en combinaison argent suspendus aux façades, qui sont la marque de fabrique du Groupe F, le spectacle a ménagé de jolis moments de poésie, en projetant les dessins colorés des enfants du quartier, qui ont participé toute l'année à des ateliers pendant la construction de cette nouvelle "fabrique" du théâtre.
Le public des quartiers était vendredi soir au coude à coude avec les festivaliers pour applaudir la magie des feux d'artifices. Parmi les milliers de spectateurs, beaucoup de familles de cette zone populaire située à près d'un kilomètre des remparts d'Avignon, et dont la population a vécu au contact des membres du Groupe F pendant toute l'année de la construction. Une implantation populaire souhaitée par les deux codirecteurs du festival, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, qui ont été les premiers à installer l'équipe du festival à l'année en Avignon, il y a dix ans. Parmi les spectateurs aussi hier, des étrangers, comme ces jeunes chinois venus de Pékin montrer trois pièces dans le "Off" d'Avignon. La "FabricA" est le bébé qu'ils vont léguer à leur successeur Olivier Py. En effet, l'ancien directeur de l'Odéon-Théâtre de l'Europe prend les rênes du festival en septembre.
Un festival ouvert à la création africaine
Pour leur dernière édition, les deux codirecteurs ont voulu éviter l'effet "rétrospective" et ont ouvert très largement le festival à la jeunesse, au premier chef une jeune génération d'artistes africains, dans la foulée de l'artiste associé Dieudonné Niangouna. L'acteur et metteur en scène de Brazzaville met en scène une grande fresque de quatre heures, "Shéda", dans la carrière de Boulbon à partir de dimanche.
Les artistes africains trentenaires, qui vivent entre Brazzaville, Abidjan, Lagos, Le Cap et Paris, Berlin, Zurich, les Etats-Unis, l’Asie vont faire souffler un vent de modernité sur Avignon.
Samedi soir, c'est Stanislas Nordey, l'autre artiste associé, qui ouvre le bal dans la Cour d'honneur avec "Par les villages", un poème dramatique de l'Autrichien Peter Handke, avec Emmanuelle Béart et Jeanne Balibar.
Au total, la "ville théâtre" accueille du 5 au 26 juillet 40 spectacles, dont 21 créations et 12 premières en France, tandis que le "Off", légèrement décalé (8 au 31 juillet), propose un record de 1.265 spectacles.
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