Intermittents: pour Audrey Azoulay le projet du patronat est "une provocation"
Ce document, signé par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), demande 185 millions d'euros d'économies en année pleine d'ici à 2018, mais suggère que l'État en compense une partie, à hauteur de 80 millions.
"Le cadrage adressé au monde du spectacle est une provocation", déclare la ministre. "Une économie se situant autour de 100 millions, après ceux de la précédente convention (d'assurance-chômage, ndlr), constituera déjà un effort très important pour la profession", affirme-t-elle dans Libération.
La ministre inquiète pour la saison des festivals
Le cadrage réclamant 185 millions d'économies "est clairement un appel explicite à ce que ce soit le gouvernement qui finance une bonne part des économies", estime la ministre. "L'Etat ne laissera pas tomber les intermittents, il ne permettra pas que ce régime soit dans l'impasse", assure-t-elle.Evoquant les négociations en cours, elle indique avoir "bon espoir qu'un accord sera trouvé fin avril".
Audrey Azoulay se dit par ailleurs "inquiète pour la saison" des festivals qui s'annonce au vu du "désengagement important de certaines collectivités locales".
"Pas de fusion" dans l’audiovisuel public
Interrogée sur le projet controversé de nouvelle offre d'information publique regroupant France Info, une nouvelle chaîne d'information en continu et un site, elle assure qu'"il n'y aura pas de fusion entre les sociétés de l'audiovisuel public.""Une partie des équipes sera associée pour produire en commun un service d'information continue sur tous les médias", explique-t-elle, précisant que "sur la question du nom, c'est aux éditeurs d'en décider".
Audrey Azoulay ajoute qu'elle saisira "dans les prochains jours le CSA des projets de modification des cahiers des charges de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde fixant le cadre de cette coopération".
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