Intermittents : la concertation fait une pause estivale
Jeudi matin lors d'une quatrième réunion depuis le début des travaux, "nous avons clos le cycle des tables rondes de concertation. Tout le monde était présent, tout le monde est resté jusqu'au bout", s'est félicité un des trois médiateurs nommés par le gouvernement, le député (PS) Jean-Patrick Gille.
"Sur la gouvernance (du régime d'assurance-chômage des intermittents, thème de cette réunion), l'idée avance de se dire que le système tel qu'il est ne peut que créer des crises et qu'il faut trouver un système de discussions, sûrement en amont, (avec les intermittents et les employeurs du secteur)", a-t-il ajouté.
Actuellement, seuls les partenaires sociaux de l'Unedic fixent les conditions d'indemnisation. A partir de la rentrée, la concertation va reprendre sous la forme de groupes de travail sur différents sujets.
Les premiers, concernant la précarité, l'accès à la formation et les relations avec Pôle Emploi, seront traités le 18 septembre. Parallèlement, un pool d'experts va examiner les différentes propositions des participants à la concertation.
A l'issue de cette phase, "soit des propositions consensuelles vont émaner, soit nous (les médiateurs, ndlr) prendront nos responsabilités et nous ferons des propositions. C'est ce que nous a demandé le Premier ministre", a indiqué M. Gille.
"On est au milieu du gué" (Denis Gravouil-CGT Spectacle)
On ressort (de cette première phase de concertation, ndlr) avec l'impression qu'on est au milieu du gué", a estimé de son côté le secrétaire général de la CGT-Spectacle Denis Gravouil. "Nous avons la garantie que nous allons pouvoir mettre sur la table nos propositions de réforme. C'est un début, c'est une bonne chose", a-t-il déclaré.
Mais, "le Medef et les signataires (de la convention d'assurance-chômage, ndlr) disent qu'ils ne veulent rien changer avant 2016. Ce n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.
"Le conflit continue. Pour le moment, les partenaires sociaux signataires disent qu'ils ne veulent pas rouvrir les négociations et donnent rendez-vous en 2016. La question c'est de savoir comment l'Etat s'inscrit là-dedans", a déclaré Samuel Churin de la Coordination des intermittents et précaires (CIP).
Il a réclamé que des "mesures d'urgence" soient prises en septembre, concernant notamment la prise en compte des congés maladie et maternité.
La mobilisation marque le pas
La CGT-Spectacle et la CIP avaient appelé à la grève jeudi pour peser sur cette dernière journée de concertation, mais la mobilisation semblait marquer le pas.
Un seul spectacle, sur les douze présentés, était annulé au festival d'Avignon, où les salariés du "in" ont voté contre la grève.
Au festival "Chalon dans la rue" (Chalon-sur-Saône), dont la soirée inaugurale avait été perturbée mercredi, "plus de 85%" des représentations du "in" étaient maintenues ainsi que 60% du "off".
La CGT-Spectacle a déposé un préavis de grève pour l'ensemble du mois d'août comme elle l'avait fait en juin et juillet. "Evidemment, on prépare la rentrée avec une grand attention", a prévenu M. Gravouil.
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