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Festival d'Avignon : coup d'envoi de la 66e édition

Le festival d'Avignon ouvre sa 66e édition samedi dans une ambiance de fête avec une mise en scène de l'artiste associé, Simon McBurney, dans la cour d'honneur du Palais des Papes, point de départ d'un marathon théâtral de 36 spectacles, à majorité de nouvelles créations, à retrouver en divers lieux de la ville jusqu'au 28 juillet.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Paul Rhys et Sinead Matthews dans "Le Maître et Marguerite" mis en scène par Simon McBurney
 (Gerard Julien / AFP)

Le OFF mobilise toutes les énergies
Sous un ciel d'azur et par grosse chaleur, la ville a revêtu ses habits de festival : chaque surface disponible, lampadaire, mur, porte, barrière métallique, grille, a été recouverte de milliers d'affiches des spectacles du OFF, où se retrouvent les compagnies indépendantes.

Non loin du Palais des Papes, dont la cour d'honneur accueille les spectacles les plus emblématiques, des artistes de rue enchantent les badauds par leurs prestations : danse, musique ou acrobaties. Parfois en costumes de scène, des artistes, souvent jeunes, accostent les festivaliers pour vanter les mérites de leur pièce et les inviter à y assister.

La parade du OFF au Festival d'Avignon 2012.
 (Gerard Julien/ AFP)
 "Le Maître et Marguerite" par Simon McBurney ouvre le bal du IN
Le festival officiel, le IN, ouvre ses festivités samedi soir dans la majestueuse Cour d'honneur du Palais des Papes avec l'adaptation scénique du roman de l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov, "Le Maître et Marguerite", par le Britannique Simon McBurney. La nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, devait assister à cette pièce aux côtés de quelque 2.000 spectateurs réunis en plein air pour l'occasion.

Samedi après-midi était présentée "La Négation du Temps", une proposition du Sud-Africain William Kentridge qui, associé à trois autres artistes et au physicien américain Peter Galison, tente de matérialiser le temps sur un plateau de théâtre, en évoluant à la frontière de l'art et de la science.

Une exposition de Sophie Calle, qui vient pour la première fois à Avignon, a également ouvert ses portes samedi. Sous l'intitulé "Rachel, Monique", elle y rend hommage à sa mère au moyen de photos, de vidéos et de divers objets.

Hommage au créateur du festival, Jean Vilar
Cette 66e édition du festival revêt "une couleur particulière" en raison du centenaire cette année de la naissance de Jean Vilar, fondateur du festival, dont l'esprit continue de "porter" cette manifestation, selon Vincent Baudriller, codirecteur du festival avec Hortense Archambault. Jean Vilar prônait un "théâtre populaire", ouvert au plus grand nombre. Un hommage spécial lui sera rendu le 14 juillet sur le parvis du Palais des Papes.

Signe positif, selon une étude rendue publique à l'occasion du festival, les festivaliers de moins de 24 ans, autrefois sous-représentés, constituent désormais 16% des spectateurs, une proportion équivalente à leur représentation dans la population française. Les plus de 65 ans, qui étaient également peu présents, sont quant à eux passés de 7 à 17%.

Tout au long du festival, le public est invité à participer à des conférences, débats, tables rondes instaurant un dialogue avec les artistes. Déjà les metteurs en scène, acteurs et chorégraphes invités ont commencé à se relayer dans la cour du cloître Saint-Louis, siège du festival, où ils viennent chaque matin présenter leur travail et se soumettre aux questions du public.

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