Cet article date de plus de neuf ans.
Entrez dans le cerveau de Messmer
Messmer, maître de l’hypnose, a accepté de participer à des tests de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière pour analyser son activité cérébrale. Ces recherches pourraient servir à consolider l’utilisation thérapeutique de l’hypnose, et qui sait, peut-être lever le voile sur certains mystères du cerveau.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Messmer, de son vrai nom Eric Normandin, pratique l’hypnose depuis l’âge de 9 ans. Animé par la volonté de montrer au plus de personnes possibles les effets de son talent, il a connu ces dernières années un succès fulgurant.
Le phénomène Messmer a gagné une popularité toute aussi incroyable que ses prestations sur scène. Lors de ses spectacles, les volontaires choisis par ses soins dans le public s’écroulent par terre après avoir reçu une petite pression sur le front et la nuque, et se retrouvent alors dans un état entre rêve et éveil. Les participants sont en effet complètement conscients de ce qu’il se passe autour d’eux, mais sont pour autant incapables de contrôler leur corps.
L’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) à Paris, s’est penché sur ce cas singulier, et a commencé à effectuer une série de tests sur Messmer et ses sujets pour essayer de parvenir à analyser leur activité cérébrale. Ils espèrent ainsi pouvoir comprendre un peu mieux le phénomène de l’hypnose, et ce en termes rationnels et scientifiques.
Reportage : M. Berrurier / A. Gohari / M.Hauville / R. Morez
L’hypnose n’est certes que la pointe visible de l’iceberg que constituent les mystères de notre cerveau, mais ces recherches scientifiques pourraient tout de même permettre un vrai pas en avant dans la compréhension du fonctionnement cérébral.
Le "phénomène Messmer"
Avec une notoriété déjà solidement ancrée au Canada, son pays natal, Messmer s'est fait connaître en France avec la diffusion de l’émission « Messmer : plus qu’un hypnotiseur » en 2011. Depuis, il a acquis un titre de record du monde en hypnotisant 422 personnes en moins de 5 minutes et a fait plusieurs tournées en France pour ses deux spectacles "Fascinateur" et "Intemporel".Le phénomène Messmer a gagné une popularité toute aussi incroyable que ses prestations sur scène. Lors de ses spectacles, les volontaires choisis par ses soins dans le public s’écroulent par terre après avoir reçu une petite pression sur le front et la nuque, et se retrouvent alors dans un état entre rêve et éveil. Les participants sont en effet complètement conscients de ce qu’il se passe autour d’eux, mais sont pour autant incapables de contrôler leur corps.
L’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) à Paris, s’est penché sur ce cas singulier, et a commencé à effectuer une série de tests sur Messmer et ses sujets pour essayer de parvenir à analyser leur activité cérébrale. Ils espèrent ainsi pouvoir comprendre un peu mieux le phénomène de l’hypnose, et ce en termes rationnels et scientifiques.
Reportage : M. Berrurier / A. Gohari / M.Hauville / R. Morez
De Mesmer à Messmer
Une bonne compréhension de l’hypnose pourrait offrir des opportunités thérapeutiques considérables. C’est d’ailleurs un médecin du 18ème siècle, Franz Mesmer, qui à donné son nom non seulement à Messmer mais aussi au mesmérisme, théorie selon laquelle un fluide magnétique circulant entre tous les êtres vivants pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques. Aujourd’hui, l’hypnose peut être prescrite pour débarrasser certains patients de leurs comportements compulsifs, leurs addictions ou encore leurs phobies. De plus, déjà utilisée à des fins anesthésiques, l’hypnose pourrait à terme complémenter l’anesthésie locale de sorte à remplacer l’anesthésie générale pour les patients souffrant de contre-indications.L’hypnose n’est certes que la pointe visible de l’iceberg que constituent les mystères de notre cerveau, mais ces recherches scientifiques pourraient tout de même permettre un vrai pas en avant dans la compréhension du fonctionnement cérébral.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.