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Une soirée d'adieux magistrale pour Nicolas Le Riche à l'Opéra de Paris

L'étoile Nicolas Le Riche a fait ses adieux mercredi soir à Garnier, sur le Boléro de Ravel, dernière pièce d'une soirée exceptionnelle organisée pour le départ d'un des plus grands danseurs de l'Opéra de Paris.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 3min
Nicolas Le Riche ovationné mercredi soir au Palais Garnier
 (Sébastien Mathé / Opéra national de Paris )

"Il bondit comme un tigre, vole comme un ange et atterrit comme un chat" et "avez-vous vu la finesse des doigts ?", a demandé son ami le comédien Guillaume Gallienne, saluant "cette étoile si rare" qui lui a offert ses "plus belles apnées" grâce à ses sauts extraordinaires.
 
Sur le célèbre battement du "Boléro", au centre de la scène ronde de la version de Béjart, Nicolas Le Riche entame alors ses derniers pas de danseur de l'Opéra de Paris, dont il a intégré le corps de ballet à 16 ans et qu'il quitte car il a atteint l'âge limite de 42 ans.
 
Avec Nicolas Le Riche, Guillaume Gallienne et Matthieu Chedid
Impérial, il domine les danseurs en cercle autour de lui, métaphore de son statut d'étoile obtenu à l'âge de 21 ans.
 
La soirée, dont Nicolas Le Riche a composé le programme et qui était diffusée sur Arte en direct, avait démarré sur une question, posée par un autre ami, Matthieu Chedid. "Où aller ? .... Où ?", a chanté ce dernier, en accompagnant un solo du danseur à la guitare.

Nicolas Le Riche danse sur "La bonne étoile" de Matthieu Chedid
 (Sébastien Mathé / Opéra national de Paris )
 
Voila d'où je viens, a semblé répondre Nicolas Le Riche en présentant deux pièces de Roland Petit : l'entrée des "Forains", qui met en scène, selon les mots du danseur, une "troupe comme une famille", et "Le jeune homme et la mort", un de ses grands rôles.
Nicolas Le Riche dans "Les Forains" de Roland Petit
 (Sébastien Mathé / Opéra national de Paris )
 
Un duo avec Sylvie Guillem
Il a également fait chavirer le public en duo avec l'étoile Sylvie Guillem dans "Appartement" de Mats Ek, que le chorégraphe a conçu avec le danseur.
 
Nicolas Le Riche a aussi voulu regarder danser les autres, dans "L'après-midi d'un faune", pièce révolutionnaire et fondatrice de Nijinski, ou dans "Caligula" qu'il a chorégraphié sur un argument  coécrit avec Guillaume Gallienne.
 
Quand, au terme de la soirée, la dernière note du Boléro s'élève, c'est l'ovation. Le public, où on peut voir le Premier ministre Manuel Valls et d'autres personnalités comme Jean-Pierre Marielle ou Gad Elmaleh, est debout et le restera de très, très longues minutes.
 
Final sous une pluie rouge et or
Une pluie de petits papiers or et rouge tombe sur la scène et sur le large sourire de Nicolas Le Riche.
 
  (Sébastien Mathé / Opéra national de Paris )
"Tes sauts périlleux, tu les feras ailleurs, sur d'autres scènes", lui a lancé Guillaume Gallienne. Le danseur se prépare déjà à d'autres expériences artistiques, même s'il serait bien resté dans ces murs familiers. Il avait postulé pour y devenir directeur artistique, en vain.
  (Sébastien Mathé / Opéra national de Paris )
Quand le public quitte la salle, une autre ovation retentit alors, derrière le rideau. Celle du corps de ballet.

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