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Pour les discothèques, une aide financière mais toujours pas de réouverture

L'Etat va mettre en place des aides financières pour les établissements du monde de la nuit, obligés d'afficher porte close à cause de l'épidémie de coronavirus. Une annonce qui ne satisfait que moyennement les syndicats du secteur. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une boîte de nuit à Saint-Etienne (Loire), le 21 février 2020.  (REMY PERRIN / MAXPPP)

Le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a annoncé ce vendredi 24 juillet des aides financières pour les discothèques, fermées depuis quatre mois pour cause de pandémie et qui exhortaient le gouvernement à lui octroyer un "plan de sauvetage"

A l'issue d'une réunion avec les représentants du monde de la nuit, le ministre a confirmé qu'"il n'y a pas de date prévue de réouverture" des établissements du secteur, tout en dévoilant un dispositif de prise en charge des frais fixes des établissements festifs.

Les loyers, factures d'eau et d'électricité et autres frais seront pris en charge à hauteur de 15.000 euros par mois maximum, pendant trois mois, au lieu de 5.000 euros initialement prévus dans les dispositifs d'aides aux entreprises menacées de faillite. "Ce plafond couvre les charges d'environ 85% à 90% des établissements du monde de la nuit", a précisé Alain Griset à la presse. Le ministère évalue le coût total de la mesure à 50 millions d'euros pour 1.600 entreprises concernées.

"Ce n'est pas avec des aides que nous allons nous en sortir"

A partir du 10 septembre, les établissements du monde de la nuit bénéficieront de dérogations pour avoir accès aux aides du fonds de solidarité aux entreprises, mis en place pour faire face à la crise économique causée par la Covid-19. Les critères de chiffre d'affaires, de nombre de salariés, de perte de revenus ne s'appliqueront plus aux entreprises de ce secteur afin "de ne pas avoir de risque de fermetures d'entreprises", a précisé Alain Griset.

Les représentants du secteur, le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI-HCR), l'association française des exploitants de discothèques et dancings (AFEDD), l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) et le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) ont salué la prise en compte des difficultés de leurs entreprises.

"La réunion était intéressante, avec des prises de décision très rapides qui vont nous permettre de tenir quelques semaines supplémentaires avec cette crise", a déclaré Michaël Fox, du GNI. Mais le SNDLL note que "le contenu des échanges ne répond pas à toutes nos demandes", notamment la réouverture tant attendue des établissements. "Aujourd'hui, on est sous perfusion mais ce n'est pas avec des aides que nous allons nous en sortir, il faut absolument qu'on puisse rencontrer le ministre de la Santé pour savoir comment rouvrir le plus vite possible", a plaidé Michaël Fox.

Le 12 juillet, lors d'une manifestation aux côtés de quelque 200 professionnels du secteur à Paris, Matthieu Lebrun, le porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, avait estimé que "la moitié des clubs (allaient) disparaître", soit environ 800 discothèques, si une réouverture n'était décrétée qu'en septembre.

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