Moins d'argent, mais des idées : la 17e Biennale de la danse de Lyon se dévoile
Moins d'argent, plus d'idées et toujours l'humour
"Nous avons moins d'argent, une Biennale plus courte mais des idées ! Et notre ADN continue d'être à la fois populaire et expérimental", a relevé lundi Dominique Hervieu, sa directrice artistique, lors d'un point de presse.Pour cette édition, "l'accent est mis sur le dialogue entre danse savante et danse populaire, très présente dans la création actuelle", a-t-elle ajouté, tout en soulignant "le cadre économique plus restreint".
"En 2014, la Biennale disposait d'un budget de 7,8 millions
Sylvie Burgat, directrice générale de la Biennale de la danse
d'euros, cette année de 6,7 millions d'euros, soit un recul de 15%, avec une baisse
des subventions publiques et du mécénat. Et des coupes sont déjà annoncées pour
2018
A la présentation de la @BiennaleDanse avec Dominique Hervieu prochaine invitée de #DdC sur @Lyon1ere pic.twitter.com/mj8B4viPpe
— romain meltz (@lemediapol) 6 juin 2016
Les créations et "la danse savante"
La programmation reste alléchante avec 43 compagnies invitées dont 18 étrangères, 165 représentations en salle, 37 spectacles à Lyon, dans la métropole et en région. Trente-sept villes françaises, dont 16 nouvelles venues, les accueilleront mais aussi San Sebastian (Espagne), capitale européenne de la culture.Parmi les créations et premières françaises "les plus attendues", selon Dominique Hervieu, celle d'Olivier Dubois, "Auguri", ou la quête du bonheur, dernier volet de la trilogie "Étude critique pour un trompe-l'oeil" du talentueux chorégraphe, danseur et directeur du Ballet du Nord.
Eclectique et populaire : Olivia Ruiz entre dans la danse
Rencontre au sommet aussi entre le facétieux chorégraphe Jean-Claude Gallotta et la chanteuse Olivia Ruiz dans "Volver", première mondiale d'un spectacle détonnant entre comédie musicale et chorégraphie chantante. Les deux artistes se connaissent déja bien puisqu'ils ont travaillé ensemble sur "El Amor Brujo" en 2013Très attendues également "La belle et la bête" de Thierry Malandain, trois pièces du chorégraphe américain Jonah Bokaer, "Rules of the Game", sur une musique de Pharrell Williams. Une première pour l'auteur de "Happy" et une première française pour le spectacle créé en mai aux États-Unis à Dallas. Le Groupe acrobatique de Tanger présentera lui en première mondiale son spectacle "Halka".
Les corps rebelles au musée des Confluences
Le corps dans toute sa splendeur ! La 17e Biennale assume tous les physiques à l'image de l'affiche d'un homme qui court nu de dos.Cette nouvelle édition verra aussi de nouveaux partenaires, avec notamment l'exposition, "Corps rebelles", au musée des Confluences. A l'ouverture du festival des danseurs en "live" et un remix de la "Messe du temps présent" par Hervé Robbe et son créateur de 89 ans aujourd'hui, Pierre Henry.
Les grands interprètes, à la manière de l'Actor's studio
Petite nouveauté sympathique à suivre sur le site de la Biennale, des rencontres avec les grands interprètes. Dominique Hervieu, elle-même danseuse a souhaité donner la parole aux danseurs. A la manière de l'Actor's studio américain, le journaliste Laurent Goumarre recevra les danseurs dans son "Dancer Studio". Cristiana Morganti pour Pina Baush, Louise Lecavalier dans la compagnie d’Edouard Lock, Jonah Baker pour Merce Cunningham seront au micro.La danse ensemble
Fidèle au mouvement participatif et collaboratif, le festival associe à cette édition des "Battle of styles" mêlant hip hop, danse contemporaine et néo-classique. Le traditionnel défilé dans les rues de Lyon ouvrira le bal le 18 septembre sur le thème "Ensemble!" avec un final grandiose place Bellecour. Quelque 15.000 spectateurs y avaient pris part en 2014.Prochaine @BiennaleDanse du 14 au 30 sept. 2016, et le #Défilé "ENSEMBLE !" le dimanche 18 sept. ! Retour en images https://t.co/IQYBIKVloc
— Biennale de la Danse (@BiennaleDanse) 11 janvier 2016
La billetterie sera ouverte à partir du 9 juin. Toutes les informations sont disponibles sur le site de la Biennale
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