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L’histoire des bals clandestins pendant la guerre racontée au Musée de la Résistance de l’Isère

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 1 min
Bals clandestins
Article rédigé par Stéphane Hilarion
France Télévisions - Rédaction Culture

C’est une histoire qui entre en résonnance avec la période actuelle. Dès mai 1940, le gouvernement de Vichy interdit les bals sous toutes leurs formes. Mais partout en France, des gens vont prendre tous les risques pour continuer à danser dans des bals clandestins. A découvrir au Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère jusqu’au 3 janvier 2022.

Pendant l'entre-deux guerres, le principal loisir des Français, c'est la danse. Les dancings se multiplient pour ouvrir jusqu'au petit matin, ancêtres de nos discothèques. Mais dès mai 1940, le gouvernement de Vichy interdit tout rassemblement festif et déclare la danse contraire à la morale et aux bonnes mœurs. Alors partout, et encore plus dans les campagnes, les Français vont continuer à danser dans des bals clandestins. "Vichy va s'atteler systématiquement à réprimer tous les bals qui vont être organisés dans les arrière-cours des cafés, dans les granges ou d’autres lieux insolites. On est sur des phénomènes plutôt ruraux donc c’est de la prérogative des gendarmes qui vont être chargés de dresser des amendes, de contrôler les jeunes qui peuvent se déplacer en groupe et les suivre pour voir s’ils ne se rendent pas dans un bal clandestin", explique Alice Buffet la directrice du musée.

En écho à la période actuelle

Restrictions de déplacement, couvre-feu, contraventions et dénonciations, les similitudes avec la période que nous venons de traverser sont frappantes. Et malgré les risques, avec la police de Vichy comme avec l’occupant allemand, les bals clandestins vont se multiplier, avec là-aussi des jeunes peu enclins à respecter ces interdictions : "Les époques sont différentes, les situations sont différentes, pour autant, c’est vrai qu’il y a un vocabulaire qui revient, couvre-feu, fête clandestine, qu’on a vu réapparaitre cette dernière année".

Un phénomène présent partout dans le pays et chaque week-end des gens se retrouvent au son de l’accordéon. Et justement, le musée isérois se penche également sur une spécificité locale. Si dans les Alpes, comme ailleurs, les fêtes étaient clandestines, c’était aussi le cas des accordéons importés illégalement du Piémont Italien grâce aux filières de contrebande.

 

"Vous n’irez plus danser ! - Les bals clandestins 1939-1945" – jusqu’au 3 janvier 2022 – Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, 14 rue Hébert 38000 Grenoble – Réservation conseillée.    

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