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Le carnaval de Rio avec les fêtards du Bola Preta

La joyeuse marée humaine aux déguisements colorés du Bola Preta, le plus traditionnel groupe carnavalesque de Rio, a envahi samedi le centre-ville. Fondé il y a 95 ans, le Bola Preta reste le plus attendu des défilés de rue. Cette année, il pourrait battre un record en rassemblant plus de 2,4 millions de fêtards. Des représentants du Livre Guinness des Records sont sur place.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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De joyeux drilles du Bola Preta dans les rues Rio, 9 février 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)

Selon le secrétariat municipal au tourisme, les représentants du Livre Guinness des Records qui assistent au défilé pourraient lui octroyer, s'ils le constatent, le titre de plus grand carnaval de rue de la planète.

La foule compacte du Bola Preta de Rio de Janeiro, le 9 février 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)
Une foule compacte aux déguisements fous
Dès 8h heure locale, des centaines de milliers de folios (fêtards) se pressent dans les avenues du centre, interdites à toute  circulation sauf à l'énorme camion hérissé de haut-parleurs qui crache de la samba à plein volume. Il est suivi par la foule colorée qui danse et chante à tue-tête. A 11h, il est tout simplement impossible de traverser ce défilé compact.
Un carioca du Bola Preta déguisé en Obama, à Rio, le 9 février 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)
Les déguisements sont variés, comme un Barack Obama vêtu aux couleurs du bloco et qui agite un drapeau où est écrit "Je suis le Mec!". Une allusion à la  phrase prononcée par le président américain en rencontrant son homologue brésilien Lula (2002-2010) : "He is the guy !" ("Il est le mec!").

D'autres se sont organisés à plusieurs pour faire une petite chorégraphie à l'intérieur du défilé. Diego Tesch, 24 ans, et vingt de ses amis déguisés en "lapines" courent de droite à gauche, à l'unisson.  "De mars à janvier, nous sommes des garçons mais en février...", lance-t-il  dans un grand éclat de rire.
Une bande du Bola Preta déguisée en lapins improvise une petite chorégraphie, le 9 fvrier 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)
Les blocos précèdent les écoles de samba
Ces blocos, ou groupes carnavalesques, sont gratuits et sèment une ambiance de carnaval dans la ville avant l'apothéose des luxueux défilés des écoles de samba sur le Sambodrome (dimanche et lundi), réservés à un public privilégié qui a payé cher sa place.

Historiquement, ce sont encore les blocos, dont les premiers remontent au début du 19e siècle, qui ont donné naissance aux écoles de samba. 
Bisous bisous des fêtards du Bola Preta de Rio, le 9 février 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)
Ils portent souvent des noms humoristiques: "Suvaco do Cristo" (littéralement "Les aisselles du Christ") pour ceux qui défilent dans le quartier situé au pied de la statue du Christ Rédempteur qui domine la ville, "Simpatia é quase amor"  ("La sympathie c'est presque de l'amour"), ou encore "Que Merda é essa?"  ("Qu'est-ce que c'est que cette M....?").

Dans une ville de plus en plus sûre, avec la "pacification" des favelas entamée en 2008 et l'expulsion des trafiquants de drogue, les blocos augmentent d'année en année. Pour ce carnaval 2013, "il y en aura 492 dans différents quartiers (contre 465 en 2010) qui feront 700 défilés, estime le secrétariat d'Etat au tourisme.

L'un des plus connus, la Banda de Ipanema, célèbre pour ses travestis et drag queens, devait défiler samedi après-midi.
Une Drag Queen du Bola Preta de Rio, 9 février 2013.
 (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)

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