Cet article date de plus de deux ans.

La chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, une voix contre l'oppression

Publié Mis à jour
Culture : la Sud-Africaine Miriam Makeba, une voix contre l'oppression
Culture : la Sud-Africaine Miriam Makeba, une voix contre l'oppression Culture : la Sud-Africaine Miriam Makeba, une voix contre l'oppression (France 2)
Article rédigé par France 2 - A.Guéry, C-M.Denis, A.Stauch, A.Canestraro
France Télévisions
France 2

Suite de la série sur les battantes, ces femmes qui ont marqué l'histoire et dont on parle peu dans les manuels. Après avoir fait danser la planète sur sa chanson "Pata Pata", la sud-africaine Miriam Makeba, a utilisé sa notoriété pour lutter notamment contre l'Apartheid. 

Elle aurait pu se contenter d'être Miriam Makeba, la chanteuse du premier tube africain, "Pata Pata". Mais elle a mis sa voix au service de la lutte : d'abord contre l'Apartheid, pour les droits civiques aux États-Unis et enfin pour l'émancipation de l'Afrique. Miriam Makeba est née très pauvre et discriminée à cause de sa couleur de peau dans une Afrique du Sud marquée par la ségrégation. Elle chante dans des bars clandestins pour aider sa famille, puis participe à un court-métrage anti-apartheid d'un Américain. Invitée au festival de Venise pour le présenter, elle ne reverra pas son pays pendant 35 ans, l'Afrique du Sud la poussant à l'exil.

Combattre l'injustice

"Pour certains, mes chansons peuvent passer pour des incitations à la haine, mais je chante la vie telle qu'elle est en Afrique du Sud", déclarait la chanteuse. En 1963, aux Nations Unies, elle supplie le monde de faire pression sur son pays natal, un discours "très émouvant et très important pour l'Afrique du Sud", explique la documentariste Élodie Maillot. Après la libération tant espérée de Nelson Mandela en 1990, Miriam Makeba rentre dans son pays et peut chanter devant les siens. Elle donne son dernier concert en 2008 en Italie, en soutien à un écrivain traqué par la mafia, son ultime combat contre l'injustice. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.