Carnaval de Rio : l'école de samba Beija Flor championne
Cette école de samba dont le berceau est Nilopolis, une ville de la banlieue nord pauvre de Rio, a mis en relief tout particulièrement la Guinée Équatoriale.
Un financement polémique
Le financement du défilé avait soulevé la polémique : Teodoro Obiang, président de la Guinée équatoriale - qui fait l'objet avec son fils d'une enquête pour corruption et blanchiment d'argent - aurait donné près de cinq millions de dollars à Beija-Flor pour parrainer le défilé, selon le quotidien brésilien "O Globo".
Teodorin, le fils du président Obiang, a assisté au défilé. Le service de presse de Beija Flor a affirmé toutefois à l'AFP n'avoir reçu "qu'un soutien culturel et des tissus importés" de Guinée équatoriale.
La victoire a été accueillie aux cris de "Elle est championne ! Elle est championne!" par les supporteurs de Beija Flor qui ont explosé de joie sur le sambodrome de Rio où les résultats étaient diffusés.
Le "carnavalesco" (metteur en scène du défilé), Laila, a fondu en larmes. "Je suis très émue, très heureuse", a déclaré à la chaîne de TV Gobo news, Rayssa Oliveira, l'une des reines de beauté de l'école.
Un 13e titre pour Beija Flor
Beija Flor et ses quelque 4000 danseurs remporte ainsi son 13e titre de championne de carnaval. C'est l'école qui a remporté le plus de titres dans l'histoire du carnaval. Le dernier avait été remporté en 2013.
Troisième école à défiler la deuxième nuit des défilés (lundi soir), elle avait soulevé l'enthousiasme des 72.500 spectateurs du Sambodrome. Quarante jurés ont jugé et noté tous les aspects des défilés, du thème choisi à la qualité des chars allégoriques, en passant par les chansons interprétées et les performances des percussionnistes de chaque école.
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