Benjamin Millepied fait danser Le Louvre
Avec 70 œuvres de l’Antiquité au début du 20e siècle (prêtées notamment par le musée Rodin, le musée d’Orsay et le Centre Pompidou), cette nouvelle exposition explore le défi que la représentation du mouvement a posé aux artistes et les réponses qu’ils y ont apportées.
Marcher, courir, suspendre son élan, mais aussi exprimer les "mouvements de l’âme" comme l’effroi : quelles conventions régissent la représentation des gestes et des attitudes ?
Si les œuvres d’art sont, par nature, figées, les artistes ont toutefois cherché à décomposer le mouvement avant même l’apparition de la chronophotographie, qui ouvrit de nouvelles perspectives aux artistes à la fin du 19e siècle.
Cherchant à saisir le mouvement, les artistes des Avant-gardes, comme Degas et Rodin, se sont alors intéressés au monde de la danse.
Autour de 1900, celle-ci connaît une véritable révolution, annonciatrice de la danse moderne : puisant aux sources de l’Antiquité, des danseurs tels que Loïe Fuller et Nijinski proposent une nouvelle gestuelle en rupture avec le ballet classique. Arts chorégraphiques et arts visuels tissent alors des liens étroits.
Comme pour de nombreux chorégraphes, le Louvre est source d’inspiration pour Millepied qui a fait sa sélection parmi les chefs-d’œuvre du musée. Les oeuvres de Degas, Carpeaux ou Rodin cotoient les vases et statuettes antiques qui ont inspiré notamment à Nijinski l’Après-midi d’un faune. Parmi les pièces fétiches de Millepied : la Noce de village de Rubens, une danse à lui tout seul.
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