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Aurélie Dupont : les photos souvenirs d'une étoile magnétique

Article rédigé par franceinfo - Sophie Jouve (avec En Scène )
France Télévisions
Publié Mis à jour
Elle a ce petit quelque chose en plus qui vous reste gravé au fond des yeux, Aurélie Dupont fait ses adieux lundi 18 mai sur la scène de l’Opéra Garnier, dans une chorégraphie de Kenneth MacMillan, "L’Histoire de Manon". En 17 ans d’une éblouissante carrière, l'étoile a alterné grands ballets classiques et contemporains. Retour sur ses rôles les plus marquants, éclairés par ses propres mots.

Agathe Poupeney / Opéra national de Paris

Un ballet qu'Aurélie Dupont, alors dans le Corps de Ballet, apprend simplement en regardant les danseuses répéter. Elle sera distribuée au pied levé, pour remplacer les trois étoiles blessées qui interprétaient le rôle en alternance. "Balanchine est l'un de mes chorégraphes préférés, j'apprécie sa musicalité, la pureté de ses chorégraphies".
 (Icare-Moatti/Opéra national de Paris)
"J'ai découvert la danse néo-classique avec Roland Petit qui a été le premier chorégraphe à me sortir du lot en me confiant encore toute jeune, la Jeune fille dans "Le Loup"... Avec des rôles comme ceux-là, capables de me transporter, j'avais effectivement envie de grimper tout en haut et décrocher l'étoile.
 (T.Mongne/Opéra national de Paris)
Un 31 décembre (1998), c'est une jolie date pour une nomination ! J'étais très fière que ce soit Hugues Gall qui me nomme. C'était avec Manuel Legris avec qui j'ai dansé presque tous les grands rôles du répertoire. C'était le plus beau jour de ma vie évidemment !... 
 (Icare/Opéra national de Paris)
J'ai beaucoup aimé danser "Don Quichotte" : il y a de la technique, de l'humour, du chic, du peps.
 (Sébastien Mathé/Opéra national de Paris)
"Je ne savais pas comment aborder ce personnage qui me semblait trop lisse...Mais surtout à cette époque je commençais à avoir mal au genou droit". Les pronostics sont pessimistes mais Aurélie Dupont accepte l'opération. Elle a 26 ans. Un an et demi plus tard, elle revient à l'Opéra.
 (Icare/Opéra national de Paris)
Il y a eu la rencontre avec la danse contemporaine. Angelin Preljocaj m'a choisie pour faire "Annonciation", un vrai choc artistique. J'ai découvert le travail au sol, une technique et un vocabulaire différents. Par la suite, Angelin est resté fidèle et je l'ai croisé pour les créations de "Casanova", "Siddharta" et "Le Parc".
 (Ann Ray/Opéra national de Paris)
"Roméo et Juliette" que j'avais toujours rêvé de danser, marque la rencontre avec Hervé Moreau, mon seul et unique roméo : celui de Noureev et celui de Sasha Waltz. C'est un danseur et un partenaire exceptionnel. Nous partageons une même vision : le sens artistique, la musicalité, le goût du jeu théâtral.
 (Laurent Philippe/Opéra national de Paris )
C'est un rôle que j'ai abordé tard. C'est un ballet difficile mais d'une poésie, d'une musicalité, d'une grâce et d'une sensibilité comme j'en ai rarement ressenti.
 (Maurizio Petrone)
Une tragédie comme je les aime, avec une histoire à raconter, un personnage saisissant. Grâce à Manon, j'ai compris qu'au-delà de la technique, derrière laquelle j'avais tendance à me cacher, c'était l'interprétation qui me plaisait.
 (Anne Deniau/Opéra national de Paris)
Pina a bouleversé ma vie... Pendant les répétitions, je me donnais à fond, tout était en force et en technique. Jusqu'au jour où Pina m'a dit : "Mais pourquoi tu te fais mal comme ça ? Tu n'en as pas besoin. Si je t'ai choisie, c'est pour tes faiblesses et non pour ta force... Ma vie de danseuse, mon rapport aux autres ont été radicalement transformés".
 (Icare/Opéra national de Paris)
Parmi les ballets qui ont compté, il y a eu "La Dame aux Camélias", rôle bouleversant qui m'a poussé au bout de mon sens artistique et de mon lâcher-prise.
 (Ann Ray/Opéra national de Paris)
Quand Benjamin Millepied m'a proposé de participer à la création de "Daphnis et Chloé", j'étais très touchée et ravie de retravailler avec lui sur une création... Qu'il me propose ensuite de rester à l'Opéra comme maître de ballet alors que je ne l'avais pas prévu me touche infiniment par la confiance qu'il m'accorde".
 (Agathe Poupeney/Opéra national de Paris)
J'ai eu la chance de rencontrer Saburo Teshigawara, un grand maître qui m'a appris à apprécier l'improvisiation. Teshigawara m'a donné envie de continuer après la retraite. Nous envisageons d'ailleurs une création l'année prochaine.
 (agathe)
La soirée des adieux d'Aurélie Dupont, le 18 mai, sera retransmise en direct dans 350 salles de cinéma européennes (voir la liste sur www.vialopera.fr), grâce à une captation du cinéaste Cédric Klapisch. Par ailleurs France 3 et Culturebox consacreront une soirée spéciale à Aurélie Dupont le 30 mai au cours de laquelle sera diffusé le documentaire "Aurélie Dupont. L'espace d'un instant", réalisé par Cédric Kapisch, suivi du ballet "L'Histoire de Manon".
 (Ann Ray/Opéra national de Paris)

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