Saint-Céré :"Un train pour Johannesburg", message oublié d’amour et de tolérance
"Un train pour Johannesburg" a été mis en scène par Olivier Desbordes, d’après l’œuvre de Kurt Weil (Broadway 1949), adapté du roman "Pleure, Ô mon pays bien aimé" d’Alan Stewart Paton. Il s'agit de la dernière création du compositeur Juif allemand, qui a été traduite en français et présentée par la Compagnie L'Opéra Eclaté, lors du festival de Saint-Céré, les 7,12 et 14 août 2013.
Olivier Desbordes explique son choix : "Je désire montrer à travers la mise en scène et les choix dramaturgiques une ségrégation universelle, bien au-delà de l’exemple sud-africain. Il s’agit de mettre en évidence la nécessité d’une attention particulière à toutes les différences pour que chacune d’entre elles ne soit pas la source d’un conflit et d’une incompréhension définitive."
L'acteur principal, Jean-Loup Pagézy, dans le rôle de Kumalo, ajoute : " C'est aussi une question de foi et de justice, ça touche tout le monde."
Pour illustrer la diversité de cette humanité à qui s’adresse ce message, sur scène, des comédiens au physique disparate. Même la musique reflète les mélanges, mêlant le jazz et le blues à ses origines africaines à travers les percussions zoulou.
Présenté pour la première fois en France depuis sa création à Broadway en 1949, avec des chants anglais et un texte en français, l’audace d’Olivier Desbordes est saluée par la presse. "Un pur diamant tombé dans les oubliettes de la création, un spectacle très émouvant", pour la "Dépêche du Midi". "Quelle découverte : qualité de la partition, de l’interprétation, de la mise en scène", pour "Opéra Magazine".
S’il fallait garder une image, une scène, ce serait celle de la fin du spectacle, quand les deux pères, l'un de l’accusé noir et l'autre de la victime blanche, sont assis sur un banc, l’un à coté de l’autre, regardant dans la même direction…
"Mais quand se lèvera l’aurore de notre libération, celle qui nous délivrera de la peur de l’esclavage et de l’esclavage de la peur ? Cela est un secret." C’est aussi la question et la conclusion du roman d’Alan Parton.
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