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Lambert Wilson donne de la voix dans la comédie musicale "The King and I"

Lambert Wilson, à peine revenu de Cannes où il jouait le maître de cérémonie, donne de la voix dans la comédie musicale "The King and I", au théâtre du Châtelet à Paris, à partir du 13 juin.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Lambert Wilson, le Roi de Siam dans "The King and I" au théâtre du Chatelet, du 13 au 29 juin 2014
 (Paul Prébois)
Reportage : D. poncet / M. Diawara / D. Attal / S. Lacombe
L'acteur fait depuis longtemps des incursions remarquées dans la comédie musicale, dont il est fan depuis toujours. Encore fallait-il savoir chanter : "Après le bac, je suis allé presque trois ans à Londres et on étudiait beaucoup la comédie musicale au Drama Center, qui enseignait la méthode américaine mais aussi les techniques traditionnelles de chant, musique, danse, etc.", explique-t-il. Il avoue avoir même songé à "une carrière de chanteur classique.

"Et puis je me suis rendu compte que ce n'était pas ma vie, que c'était trop tard, que j'aurais pu si j'avais découvert cette passion plus tôt mais qu'il me manquait vraiment des années de formation." Aujourd'hui, Lambert Wilson dit avoir "trouvé son équilibre en tant que chanteur dans le théâtre musical"." D'un côté j'ai éliminé la variété, et de l'autre côté j'ai éliminé l'opéra, et au milieu il y a une voie qui me plaît", explique-t-il.

Près de 20 ans de comédie musicale

En 1996, il fait ses premières armes dans le chef d'oeuvre de Stephen Sondheim "A Little Night Music", à Londres. Ce sera ensuite "Candide", de Leonard Bernstein, au Théâtre du Châtelet, devenu sous la houlette de Jean-Luc Choplin le temple de la comédie musicale à Paris, où il récidive en 2010 dans "A Little Night Music".
L'an dernier, il déclare pourtant forfait pour le rôle du peintre Georges Seurat, dans "Sunday in the Park with George", que lui proposait Jean-Luc Choplin. "Je me suis aperçu que ma voix avait baissé et que je ne pouvais plus chanter le rôle, trop aigu", reconnaît-il.

Sa partition dans "The King and I" est moins exigeante sur le plan vocal, mais beaucoup plus au niveau théâtral : "Le rôle est complexe, à la fois drôle, extrêmement autoritaire, macho, royal, et en même temps il a une part de candeur, de légèreté, il a plein de facettes et aussi un dilemme que j'aime, un dilemme shakespearien, car il ouvre son pays à la culture occidentale, et en même temps il est politiquement terrorisé par l'impérialisme britannique", raconte-t-il.

Un harem et 67 enfants

La comédie musicale, signée du célèbre duo Richard Rodgers/Oscar Hammerstein, met en scène le tout puissant roi de Siam (l'actuelle Thaïlande) et l'institutrice britannique qu'il a fait venir pour apprendre l'anglais à ses enfants, et qui va le défier dans son omnipotence. Lui qui possède les plus belles femmes dans son harem et pas moins de 67 enfants "est attiré par cette femme qui est une intellectuelle. Mais il ne peut pas, en une génération, faire le changement complet et il est déchiré par sa culture, son éducation, et humilié dans sa virilité, dans son pouvoir, par cette femme", explique l'acteur.
Costumes
 (Sue Blane)
L'histoire est inspirée des mémoires de la véritable institutrice des enfants du roi Mongkut de Siam (Rama IV, 1804-1868), romancée et adaptée en comédie musicale et en film (1956). L'oeuvre est extrêmement connue aux Etats-Unis, surtout grâce au film avec Yul Brynner et Deborah Kerr. Mais davantage que le film, "très kitsch" selon Lambert Wilson, c'est le livret et la partition qui l'ont séduit. "Il y a des tubes terribles, une fois qu'on les a dans la tête, on ne peut plus s'en débarrasser", dit-il en souriant.
Le spectacle promet aussi de très beaux moments dansés, comme "La marche des enfants siamois", un ballet où sont présentés les nombreux enfants du roi. Il a fallu prévoir deux casts de 13 enfants chacun. "C'est une comédie musicale qui nécessite beaucoup de monde sur le plateau, danseurs, figurants, avec une distribution lourde", relève Lambert Wilson pour expliquer la rareté de l'ouvrage sur les scènes mondiales.

"The King and I",
Du 13 au 29 juin, Théâtre du Châtelet

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