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La comédie musicale "Singin' in the rain" dans l'écrin magique du Grand Palais

Pendant les travaux du théâtre du Châtelet, la programmation continue hors-les-murs. La comédie musicale "Singin' in the Rain" investit la nef du Grand Palais pour 47 représentations du 28 novembre 2017 au 11 janvier 2018. Présentée pour la première fois sur la scène du Châtelet en mars 2015, cette production 100% Châtelet nous avait totalement séduits et avait rencontré un accueil triomphal.
Article rédigé par franceinfo - Odile Morain (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le théâtre du Châtelet présente au Grand Palais se création 2015 "Singin' in the rain"
 (Théâtre du Châtelet / Sylvain Gripoix)

Que serait Noël sans les contes et les comédies musicales ? Le théâtre du Châtelet s'empare de la féerie et propose jusqu'au 11 janvier 2018 "Singin' in the rain" dans un décor inédit. Créée sur la scène du Châtelet en mars 2015, la reine des comédies musicales revient sous la grande verrière du Grand Palais. 

A quelques jours de la première, une équipe de France 3 Île-de-France a pu suivre les derniers réglages sous la plus grande verrière d'Europe. 

Reportage : J. Serra / O. Badin / G. Bezou / P. Guennegan / M. Chekkoumy / T. Rousseau / E. Beaugé

Dompter l'acoustique

Des prouesses techniques et une semaine de montage ont été nécessaires pour transformer le Grand Palais en théâtre avec la construction du plateau scénique à l'identique, de la fosse d'orchestre, de la machinerie et des loges, sans compter 2.400 sièges (confortables) installés en gradins et en demi-cercle, offrant de partout une visibilité idéale. Dans cette production du Théâtre du Châtelet dévoilée en 2015 et montée selon les codes exigeants de Broadway, les quarante artistes de "Singin'in the rain", accompagnés par 22 musiciens, dansent et chantent réellement sous la pluie : chaque soir, 6.000 litres d'eau tombent sur la scène, recyclés dans un bassin spécial.
  (Thâtre du Châtelet/ Marie-Noëlle Robert)

L'acoustique est la même que dans une cathédrale, le son rebondit sur ce grand dôme, nous allons donc installer un immense rideau acoustique pour entourer les gradins et la scène afin de contenir le son

Gareth Valentine
Direction musicale
En coulisses, 55 techniciens sont mobilisés. Deux heures avant chaque représentation, les spectateurs sont invités à une immersion dans ce grand classique de la comédie musicale, tiré du film de 1952 de Stanley Donen avec Gene Kelly et Debbie Reynolds. Le tout dans le décor historique de la nef du Grand Palais, longue de 200 mètres. De part et d'autre, des murs géants constitués de parapluies lumineux.
  ( DELALANDE/SIPA)

Gigantisme et enchantement 

"Le spectateur entre ainsi dans l'atmosphère d'un studio de cinéma, principal décor de 'Singin'in the rain', tout en l'inscrivant dans le gigantisme du lieu", soulignent Philippine Ordinaire et Pierre Rodière, les scénographes des animations.
  (Jacques DEMARTHON / AFP)
Mise en scène par le canadien Robert Carsen, cette production "made in Châtelet" multiplie les trouvailles scéniques pour raconter le passage douloureux du cinéma muet au parlant en 1927 raconté dans "Singin'in the Rain" : générique hollywoodien comme dans un film, studio de cinéma installé sur scène, projections de (faux) films en noir et blanc d'époque avec Lambert Wilson en guest...
  (DELALANDE/SIPA)
Pour adapter ce standard d'Hollywood à la scène, l'ancien directeur du Châtelet Jean-Luc Choplin a fait appel à une équipe chevronnée : outre Robert Carsen, Tim Hatley signe les décors, Anthony Powell les costumes et Stephen Mear les chorégraphies. Les comédiens aussi doivent s'adapter à ce décor immense.

Il faut trouver la balance entre le niveau d'un concert et la qualité d'un opéra. Il faut qu'on s'habitue, mais c'est bien !

Dan Burton
Chanteur, danseur et comédien

Du glamour sous la grande nef 

Sous des trombes d'eau, le final réunit la troupe en cirés jaune vif et parapluies multicolores, enchantant cette éblouissante production servie par des costumes glamour dignes des meilleures revues de Broadway. Le ciel étoilé de Paris, à travers l'immense verrière centenaire du Grand Palais, apporte un indéniable supplément de charme et de magie.
  (DELALANDE/SIPA)

Du spectacle vivant en direct dans le Grand Palais, ça ne s'était jamais fait

Jacques Ayrault
Directeur technique
Le casting est le même que lors de la création au Châtelet en 2015 : dans le rôle du jeune premier Don Lockwood, Dan Burton déploie un double talent de danseur et de chanteur à la voix de velours. Emma Kate Nelson réussit une belle performance en incarnant Lina Lamont, son insupportable partenaire à la voix de crécelle, star du muet menacée par le cinéma parlant.
Au programme, cours de claquettes (sur inscription), karaoké géant, cinéma avec les plus grandes scènes des comédies musicales, studio photo gratuit, labyrinthe dans les décors, initiation au maquillage de scène...

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