: Vidéo Les animaux sauvages dans les cirques itinérants, "ce n'était plus supportable", pour 30 millions d'amis
La présentation d'animaux sauvages dans les cirques ambulants va être interdite en France, ainsi que la reproduction et l'introduction de nouveaux orques et dauphins dans les trois delphinariums du pays. La Fondation 30 millions d'amis s'en félicite.
"Aujourd'hui, je vous annonce la fin progressive de la présence de faune sauvage dans les cirques itinérants, la fin de la présence d'orques et de dauphins dans les delphinariums inadaptés à leurs besoins de mammifères marins, la fin des élevages de visons pour leur fourrure en France." La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté, mardi 29 septembre, une série de mesures sur le "bien-être de la faune sauvage captive".
Ces annonces ont réjoui Reha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d'amis : "Nous ne pouvons que saluer ces mesures, qui montrent qu'enfin une ministre a pris en compte les attentes du public pour le bien-être animal", déclare-t-elle à franceinfo. "Ces images sordides d'animaux qui vont de ville en ville, ce n'était plus supportable", ajoute-t-elle.
Huit millions d'euros pour assurer la transition
La ministre ne s'est pas engagée sur un échéancier pour les cirques, mais selon des sources de la profession reçues la semaine dernière au ministère et citées par l'AFP, elle a évoqué une transition de cinq ans. Barbara Pompili a également annoncé une fermeture "sous cinq ans" des élevages de visons et une fourchette de "sept à dix ans pour préparer la suite" des delphinariums, où la reproduction est désormais interdite.
Le gouvernement va mettre 8 millions d'euros sur la table pour la reconversion des cirques ambulants. Les quelque 1 500 animaux qu'ils détiennent seront recueillis dans les zoos ou dans des sanctuaires. Une partie des 8 millions d'euros sera également consacré à la reconversion des salariés des trois delphinariums du pays.
Reha Hutin regrette toutefois que la ministre "n'ait pas interdit la reproduction de ces animaux dans les cirques". "S'ils continuent à se reproduire, je ne vois pas comment cette fin programmée va avoir lieu", estime-t-elle. Par ailleurs, les cirques et autres spectacles sédentaires, qui restent toute l'année au même endroit, ne sont pas concernés par l'interdiction, et pourront donc continuer de proposer des numéros avec des animaux sauvages. Ce que regrette Reha Hutin. La militante associative espère donc que le gouvernement ne s'arrêtera pas là et élargira ces mesures aux cirques sédentaires établis dans des villes. "C'est important qu'on puisse réserver à ces animaux une fin heureuse", conclut-elle.
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