Les éléphantes de Lyon accueillies dans une propriété des Grimaldi à Monaco
La princesse Stéphanie a accepté de prendre les éléphantes dans sa propriété de Roc Agel, située à Peille, dans les Alpes-Maritimes, a annoncé mercredi le préfet du Rhône, Jean-François Carenco. "Le lieu n'est pas public, c'est une propriété privée, je n'y vois pas d'objection", a-t-il dit. Le temps d'effectuer les formalités nécessaires, les éléphantes, qui pourraient avoir la tuberculose et sont considérées comme contagieuses, devraient partir du parc zoologique lyonnais d'ici au mois de juin, a-t-il ajouté.
Le Palais princier a confirmé l'arrivée prochaine des éléphantes dans la propriété des Grimaldi, sur les hauteurs de Monaco, qui devra faire l'objet de quelques aménagements. Il s'agira notamment de protéger les autres animaux présents sur le terrain en construisant un enclos et de creuser une fosse septique pour recueillir les déjections des pachydermes, a précisé un porte-parole de la princesse Stéphanie. "Ça va se faire mais pas tout de suite", a-t-il dit.
Le préfet du Rhône a salué "le sens des responsabilités" de la princesse Stéphanie, l'opposant à l'attitude de la famille Edelstein, propriétaire du cirque Pinder et des éléphantes, qui a fait barrage à l'euthanasie des animaux sans pour autant proposer de solution.
Le représentant de l'Etat n'a pas caché sa satisfaction devant cette issue annoncée d'un feuilleton qui lui a valu des démêlés avec la justice.
Le Conseil d'Etat a en effet suspendu en février la décision d'abattage des éléphantes, prise par arrêté préfectoral et soutenue par le tribunal administratif de Lyon. Des prélèvements devraient être réalisés prochainement par l'intermédiaire d'un "lavage de trompes" afin de préciser le degré de contamination de Baby et Népal. Une troisième congénère, baptisée Java, décédée en août dernier au parc de la Tête d'Or, s'est révélée infectée par le bacille de la tuberculose. Au zoo de Lyon, les éléphantes potentiellement contaminées sont placées en quarantaine et ne sont plus exposées au public pour des raisons sanitaires.
Début janvier, Brigitte Bardot avait avait menacé de "demander la nationalité russe" si les deux éléphantes étaient euthanasiées "afin de fuir ce pays qui n'est plus qu'un cimetière d'animaux".
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