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Sony renonce à la sortie aux Etats-Unis de "L'interview qui tue!"

La décision de Sony intervient mercredi après les menaces répétées de pirates informatiques qui ont volé des dizaines de milliers de documents au studio de cinéma. Des cinémas, également ciblés par les hackers, avaient déjà informé qu'ils ne diffuseraient pas ce film parodiant un complot fictif de la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Article rédigé par Judith Chetrit
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (A l'avant-première à Los Angeles du film "The Interview" © Maxppp)

Le film "The Interview" parodiant le régime nord-coréen devait sortir pour Noël aux Etats-Unis. Mais le studio de cinéma Sony semble avoir cédé aux menaces des pirates informatiques à l'origine d'une importante attaque sur ses serveurs. "Au regard de la décision prise par une majorité de cinémas de ne pas présenter le film "L'interview qui tue!", nous avons décidé de ne pas le sortir en salles" , a indiqué mercredi Sony dans un communiqué.

Cette décision survient alors que les plus grands exploitants américains de salles de cinéma avaient déjà annoncé leur décision de ne pas projeter ce film après avoir reçu des menaces. Les acteurs américains Seth Rogen et James Franco qui jouent deux journalistes recrutés par la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ont également annulé toutes leurs apparitions publiques pour la promotion du film.

Sony "profondément attristé"

"Bientôt le monde verra quel mauvais film Sony Pictures Entertainment (SPE) a fait. Le monde sera plein de craintes", avaient écrit les pirates mercredi, menaçant même d'attentats qui seraient alors dus "à la cupidité de SPE".

Sony Pictures s'est dit "profondément attristé par les efforts déployés en vue de l'annulation de la distribution d'un film et des dégâts qu'il provoque sur notre entreprise".

Fin novembre, le studio de cinéma a connu une importante attaque informatique avec le vol et la mise en ligne de nombreux documents, emails et adresses personnelles de leurs employés. La Corée du Nord nie être à l'origine de cette attaque mais des membres des services secrets américains ont confié au New York Times que le pays était "au centre" du dispositif.

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