Séries Mania : "Après deux ans d'absence, il s'agit de retrouver le public", se réjouit la directrice du festival
Le festival international des séries Séries Mania démarre jeudi soir à Lille et dans la région Haut-de-France. C’est la quatrième édition du festival après une annulation en raison du Covid-19 et deux reports.
On avait l’habitude du printemps. Pour avoir bel et bien lieu, la quatrième édition de Séries Mania – l'édition 2020 n'ayant pas eu lieu – se décale en cette fin d’été, avec des rencontres avec les comédiens de Demain nous appartient, Un si grand soleil ou Les petits meurtres d’Agatha Christie. Outre les projections d'une soixantaine de séries inédites, durant huit jours se succéderont ateliers éducatifs, animations, séances de dédicaces et rencontres éclectiques avec notamment le rabbin Delphine Horvilleur, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ou encore l'acteur et réalisateur Olivier Marchal. "Les réservations marchent très bien", se félicite jeudi 26 août sur franceinfo Laurence Herszberg, la directrice et fondatrice du festival qui aura l'occasion de présenter "beaucoup de séries du monde entier" cette année.
franceinfo : Pour vous, était-il essentiel de maintenir cette édition ?
Laurence Herszberg : Ce n'est pas maintenir une édition. Après deux ans d'absence, il s'agit de retrouver le public, retrouver les artistes, montrer qu'un festival, c'est extrêmement important dans une période où tout le monde a consommé de la série sur les écrans. Mais les retrouvailles avec tous ceux qui créent et tous ceux qui ont envie de découvrir les séries qui se font, c'est indispensable. Et on le voit bien parce que les réservations marchent bien, même si forcément, on aura une baisse en raison de toutes les restrictions sanitaires que l'on connaît, et sur le forum, tous les professionnels seront là.
Qu'est-ce qui va changer par rapport à une édition avant la pandémie ?
Ce qui va changer par rapport à une édition avant Covid, c'est peut-être un peu moins d'invités internationaux surtout en provenance des États-Unis, mais beaucoup de séries du monde entier car ça nous a permis d'aller chercher des séries dans des pays que nous ne connaissions pas : la Serbie, la Croatie, la Turquie...
"Dans tous les pays, il y a un intérêt pour cette forme créative."
Laurence Herzberg, directrice et fondatrice du festival Série Maniaà franceinfo
Cette année, vous proposez 60 séries inédites venues de 41 pays. Mais moins de séries anglo-saxonnes. Est-ce la faute au Covid-19 ?
Oui, parce que les Américains notamment ont beaucoup moins tourné, très à cheval sur l'ensemble des protocoles sanitaires. Ils se sont donc très vite trouvés en pénurie de séries : celles qui existaient ont été tout de suite diffusées soit sur les chaînes, soit sur les plateformes.
C'est ça un peu la différence, c'est que les Français ou les Européens ont pris des risques en se disant "on arrêtera les tournages si nous avons des cas en mettant des règles drastiques en oeuvre". Mais les Américains, eux, n'ont pas tourné pendant toute une période.
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