Maurice Cazeneuve, réalisateur et ancien patron de la 2e chaîne, est décédé
"Il s'est éteint paisiblement à son domicile dans la soirée du 28 juin", a déclaré à l'AFP Fabrice Cazeneuve, pour annoncer la mort de son père, Maurice Cazeneuve, un important réalisateur de films pour la télévision, âgé de 93. Né en 1923 à Lectoure dans le Gers, Maurice Cazeneuve était passé par l'Institut des Hautes études cinématographiques, avant de participer au premier festival d'Avignon en 1947 en mettant en scène "l'histoire de Tobie et de Sara" de Paul Claudel.
Il s'était par la suite distingué en réalisant de nombreux films ou séries télévisés, parmi lesquels des adaptations de trois oeuvres d'Honoré de Balzac, "Eugénie Grandet" en 1956, les "Illusions perdues" en 1966, "Splendeurs et misère des courtisanes", une série télévisée en six épisodes en 1975. Le réalisateur s'était également attaqué en 1974 au "Deuil sied à Electre" d'Eugène O'Neill dont il avait fait une trilogie télévisée et en 1981 à "Nana" un téléfilm en deux épisodes d'après le roman d'Emile Zola.Dans sa ville natale de Lectoure, il tourne en 1968 "la Séparation", un téléfilm qu'il avait écrit et dont l'interprète principal était Charles Vanel. Le téléfilm avait obtenu le prix Albert Ollivier qui récompense une oeuvre d'auteur créée pour le télévision.
Président de la 2e chaîne de l'ORTF de 1968 à 1974
Au-delà de sa carrière de metteur en scène et de réalisateur, Maurice Cazeneuve a présidé de 1968 à 1971 la 2e chaîne de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), un établissement public remplacé en 1974 par trois sociétés nationales de télévision, TF1, Antenne 2 et France-Régions 3 (FR3), une chaîne qu'il a dirigé de 1975 à 1976.En 1980, il est nommé Président-directeur général de Télé Union, une société de production dont il est par la suite resté président d'honneur. A la fin des années 40, il s'était également intéressé à la radio, avec une réalisation radiophonique intitulée "Les enfants terribles", une adaptation d'Agathe Mella d'après le roman de Jean Cocteau en 1947. Il était Commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite. Selon sa famille, il devrait être inhumé dans le Gers le 5 juillet.
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