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Le magnétoscope, c'est fini... mais pas tout à fait !

C'est terminé, on ne trouvera bientôt plus de magnétoscope neuf. Le dernier fabricant, le Japonais Funai, a annoncé que ses chaînes allaient s'arrêter. Une catastrophe pour ceux qui possèdent une "cassettothèque", comme d'autres une bibliothèque. Mais qu'ils se rassurent, il reste la solution de l'occasion. Un dispositif peu onéreux permet également de numériser les documents les plus précieux.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Présentation du nouveau magnétoscope à l'usine Akai de Honfleur en 1982
 (BOCCON-GIBOD/SIPA)

La mort du support vidéo analogique est actée avec la décision de Funai Electric de stopper fin juillet 2016 la production du magnétoscope grand public. On peut sans exagérer parler de fin d'une époque. Les plus jeunes, ceux qui sont nés avec le numérique, ne peuvent s'imaginer la révolution qu'a représenté l'arrivée dans les foyers des premiers magnétoscopes. Très volumineux, ils se chargeaient souvent grâce à une trappe qui s'ouvrait sur le dessus et étaient équipés d'une télécommande reliée à l'appareil par un gros cable. Une fois branchée la grosse prise péritel (quand le téléviseur en possédait une), la magie pouvait commencer.

784 euros le film sur cassette VHS

Et la magie, elle se résumait à ceci : regarder quand on le voulait, le film ou l'émission de son choix. Jusqu'à l'invention du magnétoscope, avoir loupé une émission restait définitif. On n'aurait jamais osé imaginer le "replay" ou le stockage de fichiers sur disque dur. Autre changement d'importance, pour la première fois un individu pouvait se déconnecter de la masse pour consulter un média. Une conséquence sociale qui deviendra exponentielle et modifiera considérablement le rapport social. La cassette s'est alors vendue par millions. Il a pourtant fallu attendre que les prix se démocratisent car pour acquérir une copie VHS de "Citizen Kane", par exemple, il fallait compter entre 1000 et 1500 francs. C'est à dire aujourd'hui entre 525 et 784 euros !

Reportage : M. Rochard / S. Thiébaut / M. Elouen / E. Noiret


"Cassettothèque"

La disparition du lecteur de cassettes VHS est une véritable catastrophe pour tout une génération qui a amassé des heures et des heures de documents, d'interviews, d'émissions concernant un sujet qui les concerne ou tout simplement de souvenirs familiaux. Même si le temps a souvent amoindri la qualité de l'image, la valeur sentimentale, et parfois patrimoniale des enregistrements fait que leur perte serait comme la disparition accidentelle d'une bibliothèque.

La solution

Heureusement, il reste deux solutions, qui pourraient d'ailleurs à terme n'en faire qu'une : l'achat d'un magnétoscope d'occasion et le transfert des enregistrements sur support numérique. Une fois le lecteur vidéo trouvé sur une brocante ou dans un magasin d'occasion (ils y sont rares, mais on en trouve), il faut acquérir un petit dispositif assez peu onéreux. Branché d'un côté sur la prise péritel ou composite du lecteur vidéo et de l'autre à une prise USB de l'ordinateur, il suffit de mettre le magnétoscope sur "Lecture" et l'ordinateur sur "Enregistrement" pour transcoder le document. La qualité n'est pas toujours excellente. L'opération a le mérite de préserver la collection vidéo mais aussi de gagner de la place, des centaines d'heures d'enregistrement tenant sur un disque dur de la taille d'une demi cassette VHS, voire moins. 

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