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Des aigles nazis pour une série TV dans le métro de New York : dispositif retiré

En octobre, Amazon a lancé une nouvelle série télévisée, "The Man in the High Castle" ("Le maître du haut château"), inspirée du roman éponyme de Philip K. Dick, pour laquelle elle s'est offert une campagne publicitaire qui a viré au fiasco : le dispositif promotionnel reprenait notamment l'aigle nazi. Après une vive polémique, le dispositif a été retiré mardi, a indiqué l'AFP.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des aigles nazis sur les banquettes du métro new-yorkais, dans le cadre de la campagne de promotion de la série "The Man in the High Castle" (24 novembre 2015)
 (Richard B. Levine / Newscom / Sipa)

La série "The Man in the Castle" se déroule durant les années 1960 aux États-Unis, pays occupé par les Nazis et leurs alliés japonais : dans ce scénario, ces derniers ont remporté la Seconde Guerre mondiale.

Afin d'assurer la promotion du programme, Amazon avait été autorisé par l'autorité des transports new-yorkais, la Metropolitan Transportation Authority (MTA) à recouvrir les sièges de la ligne S du métro des deux drapeaux américains imaginés par les auteurs. Sur l'un, utilisé pour la partie est des États-Unis, figure l'aigle nazi et la croix de fer allemande, tandis que l'autre, qui flotte sur la partie ouest, reprend le graphisme de celui utilisé par les Japonais entre 1870 et 1945.

"Viscéralement choquant", crie une association

Une pluie de critiques s'est rapidement abattue sur Amazon, accusé d'avoir utilisé ces symboles à des fins publicitaires sans explication à destination des usagers. "Voir le drapeau américain associé à un symbole nazi est viscéralement choquant, parce qu'il n'y a pas de contexte pour en expliquer le sens", a déclaré dans un communiqué l'Anti-Defamation League, association de lutte contre l'antisémitisme.

"Nous ne disons pas que les gens n'ont pas le droit de s'exprimer, mais simplement qu'il y a un manque de sensibilité" dans cette campagne, a-t-elle ajouté. Parlementaire de l'État de New York, Jeffrey Dinowitz a estimé de son côté qu'il s'agissait de "publicité vulgaire et agressive".

Le maire de New York lui-même, Bill de Blasio, s'est dit favorable à ce que les drapeaux adhésifs qui recouvraient les sièges soient retirés des rames. Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que ces affiches ont été retirées mardi. Quant au groupe Amazon, il n'a pas donné suite aux demandes de l'AFP de s'exprimer sur la question.

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