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Rémunération équitable des artistes, respect des conditions sanitaires : les Zones d’urgence temporaires artistiques lancées à la Villette

Les zones d'urgence temporaire artistiques permettront grâce à des événements gratuits dans toute la France de redécouvrir des concerts, des expositions, de la danse, des arts numériques, avec des artistes originaux. Le projet est lancé ce vendredi soir au parc de la Villette, à Paris.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le canal de l'Ourcq, au parc de la Villette, à Paris. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Le retour de la culture et de la fête, ce sera dans les "ZUT" cet été ! Un nom original pour un acronyme : zones d'urgence temporaires artistiques, où se tiendront des événements gratuits dans toute la France d'ici à la fin août, pour que le public redécouvre des concerts, des expositions, de la danse, des arts numériques, avec des artistes souvent étonnants ou à part. Tout commence vendredi 18 juin à La Villette à Paris, qui a initié et porté ce projet soutenu par le ministère de la Culture.

La musicienne et DJ Maud Geffray sera l'une des premières, ce soir, à inaugurer la zone d'urgence temporaire artistique de La Villette. "J’ai l’impression de sortir d’un moment de choc ! Et comme après tous les chocs, il faut repartir petit à petit…", sourit-t-elle.

Respect des artistes et des conditions sanitaires

Sur la même scène, jouera le même soir le producteur allemand et véritable star de la techno, Superpitcher. Voilà pour l’aperçu d'une programmation estivale et gratuite teintée d'électro, qui de Bordeaux à Paris, du Louvre au Centre Pompidou, va remettre les artistes au centre du jeu.

"L’idée est de proposer une charte des organisateurs pour bien rémunérer les artistes et respecter les conditions sanitaires au moment où les concerts auront lieu", indique le porteur du projet des ZUT, le président de l'Etablissement public du parc de la Villette, Didier Fusilier.

"Cela n'a l'air de rien, mais les artistes ont énormément souffert : cela fait parfois plus d'un an et demi qu'ils n'ont pas pu jouer. Notre envie c'est que cela soit un sas de décompression, c'est ce qui nous aide à vivre !"

Didier Fusilier

à franceinfo

De la musique, donc, beaucoup d'arts visuels et numériques, du graffiti, de la danse, de la culture tout simplement. L'idée a germé alors que tout était encore fermé, que la fête semblait être encore un horizon lointain et même interdit. Aujourd'hui, les discothèques n'ont pas rouvert, elles visent début juillet, et Maud Geffray défendra jusqu'au bout cette culture à l'arrêt forcé.

"C'est vrai que c'est devenu quelque chose de très secondaire très vite, souligne-t-elle. Et je pense qu'à un moment donné, c'est normal aussi qu'une jeunesse ait envie de vivre des moments un peu plus intenses qu'être chez-soi en permanence. Sinon, tout est un peu morose, un peu fade quand même. Une vie sans imaginaire nourri, sans moment un peu plus extatique, drôle, où il se passe des choses, des émotions. Là, on en manque un peu... Cette zone d'urgence, c'est vraiment pour ne pas attendre qu'on ait des jauges, etc."

Partage et ouverture dans la création, mais aussi dans les principes, avec une parité garantie dans la programmation, et l'équité salariale pour les artistes et les équipes qui organisent ces ZUT tout l'été.

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