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"Dead Cells", le jeu vidéo d'action qui vous fera rester à l'intérieur tout l'été

Sorti d'accès anticipé le 7 août, "Dead Cells" se présente comme la dernière perle du jeu vidéo français. Accessible dans une première version depuis mai 2017, il s'était déjà écoulé à 750 000 exemplaires. Un succès que mérite amplement ce jeu à la fois somptueux et implacable.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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  (Motion Twin)

Cela fait cent fois aujourd'hui que je reviens des morts. Cent fois que j'arpente les couloirs gluants de la prison, cent fois que je saute de toit en toit, cent fois que  j'évite les pièges de l'allée des pendus. Tout ça pour quoi ? Echapper à la malédiction de cette île mystérieuse ? Je ne me souviens plus. Des monstres se dressent par dizaines sur mon chemin. Roule, saute, esquive, frappe ! Ils explosent en gemmes multicolores. Parfois, l'un d'eux laisse tomber une "cellule", un de ces orbes bleus que j'échange auprès d'un étrange marchand pour augmenter mes pouvoirs.
 
Et puis, inévitablement, je deviens négligent. J'oublie une parade, je manque une roulade. Une flèche ou un coup d'épée me fauche au milieu de mes exploits. J'ouvre les yeux. Me revoilà au début de mon aventure, pour la cent-unième fois.

Retour à la case départ
 (Motion Twin)

A la recherche des âmes perdues

Car dans "Dead Cells", on meurt. Beaucoup. Sorti en accès anticipé il y a plus d'un an, ce jeu confirme dans sa version définitive, disponible depuis le 7 août, sa vocation d'oeuvre exigeante mais addictive. Un pari réussi pour le studio indépendant Motion Twin, basé à Bordeaux. Incarnant un mystérieux chevalier sans tête, le joueur avance dans des décors en deux dimensions générés aléatoirement, estourbissant à tout-va les monstres qui les hantent.
 
Bien que le personnage soit agile, et servi par des animations pleines de punch, la moindre erreur se solde souvent par une mort aussi inattendue qu'expéditive qui nous renverra au début du jeu. Mais cette difficulté n’a rien d’injuste : aisé à prendre main mais difficile à maîtriser, "Dead Cells" récompense aussi bien les efforts qu’il châtie la négligence.
  (Motion Twin)

D’ailleurs, même lorsque notre personnage finit par mourir, on ne recommence pas tout à fait à zéro : il récupère au cours de l'aventure des facultés qu'il conserve à travers la mort (faire pousser des vignes sur lesquelles grimper, se téléporter d'une statue à l'autre...). Chaque exploration devient ainsi un peu plus profonde, un peu plus aisée et un peu plus gratifiante.

A l'ombre des gibets en fleurs

Une seule vie, des caractéristiques à améliorer et une progression conditionnée par les objets débloqués en jeu : les trois principaux mécanismes de "Dead Cells" sont simples, et hérités de grands jeux des années 80 et 90 comme les sagas "Metroid" et "Castlevania", lui donnant la saveur d'une agréable madeleine de Proust. Mais plus que le fond, c'est la forme et l'excellence de l'exécution qui frappent. Simple et efficace, "Dead Cells" se dote d'une direction artistique en "pixel art" somptueuse, que viennent servir des animations toujours fluides.
 

Après quelques minutes de prise en main, le rythme imposé par la danse de la mort avec les nombreux ennemis fait la part belle à la grâce et au vertige. Dans "Dead Cells", on progresse sans heurt, on meurt sans cesse et on recommence sans aucune hésitation. Une très belle surprise que sauront apprécier ceux qui, à la chaleur des plages, préfèrent la fraîche moiteur d'un donjon infesté de morts-vivants.

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