Le chanteur des Lostprophets condamné pour pédophilie
L'artiste britannique Ian Watkins a écopé de 35 ans de prison. Deux de ses fans, mères des enfants agressés, ont également été condamnées.
"Ceux qui fréquentent ce tribunal depuis de nombreuses années ont pu assister à un grand nombre d'affaires horribles. Celle-ci dépasse tout", a commenté le juge à l'énoncé du verdict. Ian Watkins, le chanteur du groupe de rock britannique des Lostprophets, a été condamné, mercredi 18 décembre, à 35 ans de prison pour tentative de viol sur un bébé et multiples agressions sexuelles sur enfants.
Deux groupies du chanteur ont respectivement écopé de 17 et 14 ans de prison. Elles ont été condamnées pour avoir jeté leurs propres enfants en pâture au chanteur. Après s'être livré à des attouchements, Ian Watkins a tenté de violer un bébé de onze mois en présence de la mère. Le chanteur a également encouragé, via webcam, une autre de ses fans à abuser de son propre enfant.
"Des sommets inédits de perversité"
Agé de 36 ans, Ian Watkins a "atteint des sommets inédits de perversité", a déclaré le juge Royce au tribunal de Cardiff. "Vous avez parlé de votre désir de choquer et de repousser les frontières de la sexualité. Ce désir était décuplé par votre consommation de cocaïne et de méthamphétamines qui n'ont fait que renforcer les agressions sexuelles", a-t-il ajouté en refusant toute circonstance atténuante.
S'adressant à l'une des deux mères condamnées, le juge a ajouté : "Ce que vous avez commis toutes les deux est à la fois écœurant et incompréhensible." Se tournant vers la deuxième, il a insisté : "Votre enfant, vous ne l'avez pas considéré comme un être humain."
Le chanteur des Lostprophets a décidé au dernier moment de plaider coupable, épargnant au jury de visionner des vidéos que le juge a qualifiées de "très explicites et pénibles" à regarder. Il a également reconnu avoir planifié de nouveaux abus avec chacune des deux mères, avoir réalisé et être en possession de pornographie infantile et zoophile. La police continue d'enquêter en Allemagne et aux Etats-Unis pour savoir si le chanteur y a commis des actes similaires.
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