Valparaiso, l'un des joyaux culturels du Chili, toujours menacé par le feu
Dans la nuit du 14 au 15 mars, la progression des flammes a été très limitée, contrairement à la veille, où elles ont menacé des zones habitées. Mais la ville et sa région sont toujours placées en état d'urgence.
Joyau culturel chilien
Valparaiso, ville de 260.000 habitants, à 120 km à l'ouest de la capitale Santiago, célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses maisons colorées, est incrite au patrimoine culturel de l'humanité.
Port pittoresque, très visité par les touristes (nationaux et étrangers), cette "perle du Pacifique" a été mise en valeur par le poète Pablo Neruda (dont on trouve la maison-musée) et le photographe Sergio Larrain.
L'incendie a commencé le 14 mars au soir, apparemment dans une déchage d'ordures dans la partie haute de Valparaiso, au même endroit qu'un autre sinistre qui l'an dernier en avril avait causé la mort de 15 personnes et détruit 3.000 maisons de la ville. En cette période de fin d'été austral, avec des températures élevées, les ordures "se transforment en combustible" a déclaré l'intendant (gouverneur) de Valparaiso, Ricardo Bravo. "Cette situation angoisse la population, qui vit encore dans le souvenir de l'incendie de l'an passé", a déclaré le maire Jorge Castro.
Pauvreté
Le maire veut mettre l'accent sur l'apauvrissement de Valparaiso. "A la fin du XXe siècle, Valparaiso ne connaissait pas ce genre de tragédies. Les incendies étaient maîtrisés à l'aide d'avions qui avaient une capacité de 9.000 litres (d'eau)", a-t-il déclaré à Radio Cooperativa. "Désormais, les pompiers n'ont plus d'appui aérien pour leur permettre d'arrêter une tragédie comme celle-ci".
Vitrine touristique du Chili, Valparaiso affiche aussi un taux de pauvreté qui dépasse de deux points la moyenne nationale (14,4%). Faute d'espaces disponibles, les familles investissent des zones à risques sur les hauteurs. Après la tragédie de 2014, les autorités ont annoncé un plan pour la ville qui est toujours en construction.
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