Sauvé des eaux, un séduisant lutteur grec est pour trois mois au Louvre
Et c'est la position du corps, sa musculature et la forme de ses oreilles, justement déformées, qui ont permis aux chercheurs de dire que l'homme représenté ici était bien un lutteur.
La position de ses mains aussi. Vides, elles montrent tout de même, par le geste qu'elles esquissent, qu'elles ont porté un jour le strigile, ce racloir qu'utilisaient les athlètes pour nettoyer leurs corps poussiéreux et suants après l'effort.
Un long travail de nettoyage (5 ans) a été nécessaire pour mettre à jour l'anatomie parfaite de ce combattant antique, qui a eu le temps de se couvrir, par 45 mètres de fond, d'une couche de trois centimètres de concrétions.
La peur et la tempête sont sûrement les raisons de la présence de ce sportif millénaire au sein des eaux croates. Des marins, apeurés par le risque de noyade, l'auraient ainsi jeté par dessus bord pour faire du lest et sauver leur navire. Une belle aubaine pour les historiens, puisque peu de bronzes ont été conservés de cette époque, la plupart ayant été fondus lors des invasions barbares pour fabriquer des armes.
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