Saccages archéologiques : Hollande annonce une "grande exposition" sur la Mésopotamie au Louvre-Lens en 2016
"Le Louvre organisera à Lens à l'automne 2016 une grande exposition consacrée à la Mésopotamie, en étroite collaboration avec le Musée national d'Irak", a déclaré ainsi le chef de l'État, lors d'une visite au Louvre destinée à attirer l'attention sur ces destructions qui ont suscité une indignation internationale.
Reportage : Alexandra Combe - Benoît Bugnicourt - Marie-Elisabeth Masson
Le président a également annoncé qu'il avait demandé au Louvre "d'envoyer prochainement à Bagdad une mission d'expertise pour évaluer les moyens nécessaires à la préservation des trésors qui y sont conservés".
"Les conclusions de cette mission serviront à identifier de nouveaux axes de coopération entre la France et l'Irak", a-t-il précisé.
"Les archives des fouilles archéologiques françaises seront numérisées et mises à disposition de l'Irak parce que la numérisation est un moyen de diffuser des oeuvres et de permettre la diffusion du savoir à destination des scientifiques comme du grand public", a-t-il poursuivi.
Le président Hollande a également annoncé une "étroite coopération" entre les universités françaises, l'Institut français du Proche-Orient et l'université d'Erbil et de Soulaimaniah pour accueillir des doctorants irakiens. "Je veux souligner que dans les conditions que chacun connaît, il y a six missions archéologiques que la France continue de financer" dans le Kurdistan irakien, a-t-il ajouté.
Une "liste rouge" des antiquités irakiennes sera mise à jour
Par ailleurs, selon l'Élysée, "la France, en lien étroit avec l'UNESCO, travaille aussi à recenser les objets archéologiques présents en Irak". Une "+liste rouge+ d'urgence des antiquités irakiennes parue en 2003 sera mise à jour et publiée au printemps afin que les services des douanes puissent renforcer leurs moyens de contrôle", a-t-on précisé de même source.
"Elle permettra de lutter plus encore contre le trafic de trésors archéologiques, qui finance le terrorisme et détruit la mémoire commune", assure encore l'Elysée.
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