Rome en appelle au privé pour sauver ses monuments
"Aidez-nous à faire en sorte que Rome fasse encore parler d'elle et reste une référence de beauté dans le monde !", a réclamé devant la presse Francesco Paolo Tronca, qui assure l'intérim du maire de Rome jusqu'aux élections prévues en juin.
Écrasée sous le poids d'une dette de quelque 12 milliards d'euros, Rome n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine, l'un des plus riches du monde entre le Cirque Maxime, son Forum, ou encore ses murs auréliens datant de l'antiquité. La capitale italienne a donc décidé de mettre les bouchées doubles pour attirer des fonds d'entreprises et d'instituts privés du monde entier, appelés à financer une centaine de projets.
"Seuls, nous n'y arriverons jamais"
"La ville n'a même pas d'argent pour couper les mauvaises herbes", a déploré devant les journalistes Claudio Parisi Presicce, le responsable du patrimoine à la mairie de Rome. Ce projet, "nous le devons à Rome et nous le devons au monde entier", a déclaré Francesco Paolo Tronca. "Seuls, nous n'y arriverons jamais."Faire appel à des mécènes n'est pas une nouveauté pour la ville endettée. La restauration de la Fontaine de Trevi, achevée en novembre dernier, a été financée par un groupe de prêt-à-porter de luxe italien. De même, d'importants travaux sont en cours pour restaurer le Colisée et les escaliers de la place d'Espagne, grâce à un bijoutier et un chausseur.
Dans la nouvelle liste d'idées proposées par la ville de Rome, et dont le coût est à chaque fois évalué, les mécènes privés pourront faire leur choix. Il leur faudra ainsi débourser 10 millions d'euros pour l'entretien des 80 fontaines de la capitale, mais un seul pour l'illumination du Cirque Maxime, ou encore 600.000 euros pour réparer l'aqueduc de l'Acqua Virgo, qui alimente, entre autres, la Fontaine de Trevi.
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