Rio de Janeiro inscrite au Patrimoine mondial
La candidature a été déposée par l’Institut du Patrimoine historique et artistique national (Iphan). Selon la ministre brésilienne de la Culture Ana de Hollanda, le titre reçu dimanche par Rio permettra au Brésil de "construire une nouvelle carte de son héritage culturel, rompant avec une vision historiciste à laquelle se substituera une compréhension plus ample du monde".
Ana de Hollanda a estimé par ailleurs que cette inscription de Rio au Patrimoine mondial constitue "le résultat et la conséquence d'une étude minutieuse de l'Iphan, qui a permis d'évaluer la manière créative avec laquelle l'habitant s'est adapté à la topographie exceptionnellement belle et irrégulière de la ville".
Un reflet des "contradictions et possibilités" de la civilisation brésilienne
"Le paysage carioca est l'image la plus explicite de ce que nous pouvons appeler civilisation brésilienne, avec son originalité, ses défis, ses contradictions et ses possibilités", a souligné de son côté le président de l'institut Iphan, Luiz Fernando de Almeida. Des contradictions, Rio n'en manque pas, en effet, conjugant montagne et mer, urbanisme et végétation luxuriante (avec l'immense parc national de Tijuca), richesse et pauvreté, comme en attestent les favelas, quartiers déshérités perchés sur les collines de la "cidade maravilhosa".
Plus d'un demi-siècle après avoir cédé à Brasilia son statut de capitale du Brésil, Rio a décidément le vent en poupe, à deux ans d'accueillir le Mondial-14 de football et à quatre ans de recevoir les Jeux olympiques de 2016. Autant de défis qui ont motivé une politique énergique de restauration et de recontruction de la ville, de lutte contre la criminalité... et une augmentation importante du coût de la vie ces dernières années.
Des images de Rio, sur une musique d'un illustre Carioca, Tom Jobim (1927-1994), dans "Samba do Avião" (1964), un hymne à sa ville
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