Rétablissement de la taxation du loto du patrimoine : la colère de Stéphane Bern
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Stéphane Bern : "Je me battrai pour sauver notre patrimoine en danger contre tous ces technocrates"
"Je me battrai pour sauver notre patrimoine en danger contre tous ces technocrates", a-t-il ajouté, interpellant au passage le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Culture Franck Riester sur ce dossier.
Dans la nuit du 17 au 18 décembre, l'Assemblée nationale a rétabli, sur le Loto du patrimoine, la taxation que l'Etat prélève habituellement sur les jeux de loterie, au grand dam de certains élus d'opposition.
Exonération "gênante" pour le rapporteur
La présidente de la commission de la Culture du Sénat, Catherine Morin-Desailly (centriste), a dénoncé dans un communiqué "un coup bas de l'Assemblée nationale". Elle "en appelle aujourd'hui au ministre de la Culture" pour qu'il fasse en sorte que l'effort des Français en faveur du patrimoine "ne soit pas détourné de son objet au profit de Bercy au risque de faire échouer une opération portée par Stéphane Bern et saluée de tous".
"Le gouvernement ne souhaite pas modifier les dispositions légales du loto mais continuer, comme le ministre l'a fait cette année en obtenant le dégel de 21 millions d'euros, à accompagner l'engouement des Français pour le patrimoine", a répondu le ministre Franck Riester, dans un communiqué. Il a promis de se rendre "très prochainement" sur des sites ayant bénéficié du Loto du patrimoine, et évoque une "réflexion sur l'organisation d'une autre édition".
Polémiques
Pour l'éteindre, le gouvernement avait décidé de débloquer 21 millions supplémentaires en faveur du patrimoine. L'article introduit par le Sénat "permettrait d'aider de façon plus conséquente le patrimoine français", a estimé Emmanuelle Ménard (app. RN, ex-FN) en réclamant en vain son maintien. "Je crains que nos châteaux, abbayes et autres trésors français n'aient plus qu'à attendre des jours meilleurs", a-t-elle ajouté. Gilles Lurton (LR), qui avait mis un coup de projecteur sur cette taxation de l'Etat en première lecture, a estimé que la suppression de cette article revenait à "trompe(r) les Français".
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