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Résistance : Jean Gabin à l'honneur du 70e anniversaire de la "poche de Royan"

L'acteur Jean Gabin, mais aussi les Bataillons de marche somali (BMS) et des Antilles (BMA) sont à l'honneur des commémorations civiles et militaires organisées à partir de vendredi 17 avril pour le 70e anniversaire des combats de la "poche de Royan", l'un des derniers îlots de résistance de l'armée allemande en 1945.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Jean Gabin dans "La Bandera" de Julien Duvivier (1935)
 (SNC / Collection Christophel)
Le résistant Moncorgé

Jean Gabin (1904-1976) avait interrompu sa carrière d'acteur, menée alors aux Etats-Unis, pour s'engager dans les Forces françaises libres (FFL) en 1943. Et c'est sous son vrai nom, Jean Moncorgé, qu'il a participé aux combats pour la libération de Royan en avril 1945, au sein du 2e escadron blindé de fusiliers marins rattaché à la 2e division blindée du général Philippe Leclerc de Hauteclocque.

Pour lui rendre hommage, la ville de Royan (Charente-Maritime) inaugurera samedi une salle de spectacles "Jean Gabin" en présence de son fils, Mathias Moncorgé, cérémonie suivie d'un débat animé par le journaliste et historien Patrice Gélinet - qui a notamment présenté l'émission "2.000 ans d'histoire" sur France Inter - fils de l'amiral André Gélinet lequel fut le supérieur direct de Jean Gabin à l'époque.

Les combats de la "poche de Royan"

Longtemps après le débarquement allié en Normandie et la libération de Paris (juin et août 1944), les nazis conservèrent des poches de résistance dans le Sud-Ouest, notamment à La Rochelle et Royan. Trois semaines seulement avant la capitulation allemande marquant le 8 mai la fin de la seconde Guerre mondiale, plus de 30.000 hommes, 200 chars de la Division Leclerc, 250 pièces d'artillerie des Forces françaises de l'intérieur (FFI) et américaines, 25 bâtiments de la French naval task force et 1.200  avions de la 8e Air force US avaient pris d'assaut Royan au matin du 15 avril 1945.

Pour préparer l'attaque, les Américains avaient d'abord bombardé la zone avec 725.000 litres de napalm, une arme incendiaire expérimentée pour la première fois sur le champ de bataille. Quelques mois auparavant, le 5 janvier 1945, les bombardiers de la Royal Air Force britannique avaient déjà pilonné la ville et quasiment rayé Royan de la carte. Le 18 avril 1945, de violents combats s'étaient également déroulés à la  pointe de Grave, dans le Médoc, de l'autre côté de l'estuaire de la Gironde. Le Bataillon de marche somali, constitué à Djibouti en 1943 par des soldats français et africains ayant rejoint la France Libre, avait lui aussi pour mission de réduire la "poche de Royan". Ses tirailleurs ont combattu quatre heures durant dans l'eau et la vase de l'estuaire pour libérer Soulac-sur-Mer (Gironde), au prix de 39 morts dans leurs rangs.

Hommage aux tirailleurs africains et au Bataillon de marche des Antilles

Un hommage leur sera rendu samedi dans la ville, en présence d'un des derniers anciens combattants de ce bataillon, l'adjudant-chef Houssein Karie Elmi, et d'une délégation du 5e régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM),  basé à Djibouti et héritier des traditions du BMS. Vendredi, toujours à Royan et en présence du ministre des Outre-Mer, Mme  George Pau-Langevin, qui représente le gouvernement aux cérémonies, un hommage a été rendu aux soldats du Bataillon de marche des Antilles, qui ont eux aussi participé aux combats.

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