Première pierre pour un Zoo de Vincennes rénové
Cet important projet de rénovation a débuté en septembre pour 27 mois. Il vise à immerger les visiteurs (plus de 1,4 million sont attendus chaque année) dans des paysages évoquant cinq grandes zones géographiques de la planète, les biozones, correspondant à différents écosystèmes.
Autres temps, autres zoos
Le zoo de Vincennes a été construit à la suite de l'aménagement d'un petit zoo temporaire dans le bois de Vincennes lors de l'Exposition coloniale de 1931. Il s'agissait de faire découvrir au public parisien des animaux exotiques ainsi que les villages indigènes reconstitués que l'on qualifiera plus tard de "zoos humains". Dès son inauguration en 1934, le zoo avait connu un grand succès populaire.
"Dans les années 1930, on présentait une collection d'animaux dans un décor uniforme. Le principe du zoo du XXIe siècle, c'est l'immersion du visiteur dans des biozones. Demain, le visiteur sera invité à entrer dans le paysage, chez l'animal, transformé pour l'occasion en ambassadeur de la biodiversité plutôt qu'en objet de curiosité", explique Thomas Guenon, directeur général du Muséum.
175 espèces et plus d'un millier d'animaux (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés) offriront un tour du monde de la biodiversité animale.
Les visiteurs voyageront en Patagonie, dans la biozone sahélo-soudanienne, en passant par l'Europe, mais goûteront aussi à l'atmosphère tropicale de Madagascar et de la Guyane tout en découvrant un éventail d'espèces en difficulté comme les lémuriens, le rhinocéros blanc ou l'oryx algazelle.
Conservation des espèces menacées
Le zoo participe aux systèmes d'échanges aux niveaux européen et mondial pour conserver une diversité génétique. "Des programmes d'élevage coordonnés permettent de maintenir en vie des espèces menacées et de les réintroduire dans leur milieu naturel, comme à Madagascar où le Muséum gère des réserves pour les lémuriens", a-t-il dit.
La végétation gagnera aussi du terrain: 40% d'arbres et d'arbustes supplémentaires vont être plantés.
Girafes à demeure pendant les travaux
La transformation du parc zoologique, qui s'étend sur quelque 14,5 hectares du bois de Vincennes, représente un coût de 167 millions d'euros, dont 30 millions sont financés par l'Etat, 10 millions apportés par des fonds propres du Muséum et le solde financé via un partenariat public-privé.
La première livraison à la fin 2012 concernera le bâtiment des girafes, figurant parmi les rares animaux qui n'ont pas été transférés dans d'autres établissements. "Les travaux se font en présence du groupe de 16 girafes très unies et productives qu'aucun zoo au monde ne pouvait accueillir", a expliqué Thomas Guenon.
La grande volière et la grande serre tropicale seront terminées respectivement en novembre et en décembre 2013.
Victime de dégradations au fil des ans, le zoo de Vincennes avait été fermé au public en 2008. Dès 2002, la direction du Muséum avait pris des mesures "conservatoires" pour raisons de sécurité. Ainsi les installations présentant les hippopotames et les rhinocéros avaient été fermées au public et les animaux transférés vers d'autres parcs animaliers.
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