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Pompéi : 2000 ans après l’éruption, les corps pétrifiés livrent leurs secrets

Une femme protégeant son enfant, un homme couché face contre terre, un autre recroquevillé se protégeant le visage. Des formes humaines parvenues jusqu’à nous grâce à une ingénieuse méthode de moulage inventée au XIXe siècle par le directeur des fouilles de Pompéi. Des corps pétrifiés que les scientifiques ont réussi à faire parler grâce notamment au scanner.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Reportage : C.Sempère, PO. Casabianca, C.Billi, C.Peltier

Giuseppe Fiorelli (1823-1896) fut durant de nombreuses années Inspecteur des fouilles de Pompéi. Il réforma profondément les méthodes de recherche et la gestion du site. Mais il eut surtout une idée géniale.  
 
Verser du plâtre liquide dans les cavités autour des corps en décomposition obtenant la reconstitution quasi parfaite des victimes dans l’attitude où la mort les figea. Des moulages donnant une image très précise du physique mais aussi des vêtements ou des chaussures portés par les victimes. Des victimes dont on peut presque lire la peur sur les visages 
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Techniques médicales de pointe

On ignore combien d’habitants de Pompéi ont réussi à fuir avant que le déluge de roches et de cendres ne s’abatte sur la ville piégeant des milliers de personnes et d’animaux.
 
Mais 1150 corps d’hommes de femmes et d’enfants sont parvenus jusqu’à nous grâce à la technique mise au point par Fiorelli. Des corps qui, plus de 2000 ans après le drame, nous livrent leurs secrets. Les chercheurs utilisent en effet des techniques médicales de pointe pour faire parler ces êtres pétrifiés.
 
Notamment un scanner, calibré spécialement pour cette tâche inhabituelle. Et les résultats vont au bien delà des attentes des scientifiques. Les découvertes sont tout simplement spectaculaires. On sait désormais que les habitants de Pompéi avaient des dents très saines, signe d’une alimentation riche en fruits et légumes, et de la présence de fluor en quantité dans l’eau potable.  
 
Et cela va plus loin encore, car grâce à ces techniques d’imagerie mais aussi de médecine légale, les chercheurs ont pu déterminer aussi l’âge, le sexe, les maladies et même la classe sociale des victimes.

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