Mausolées de Tombouctou : Aurélie Filippetti "solidaire"
Mmes Filippetti et Touré Diallo "se sont entretenues jeudi des attaques dramatiques au patrimoine de la ville de Tombouctou commises par des groupes islamistes armés", explique le ministère de la Culture dans un communiqué. La ministre malienne a indiqué que "les dommages perpétrés étaient considérables et incompréhensibles dans un pays de grande tolérance religieuse".
Mme Filippetti a fait part de son côté à son homologue malienne "de sa totale solidarité à l'égard du peuple malien face à ces manifestations obscurantistes et radicalement étrangères à la richesse culturelle et à la sagesse de ce peuple", souligne le communiqué.
La ministre a précisé que "la France serait prête, dès que la situation politique permettra une reprise de la coopération avec le gouvernement du Mali, à examiner la possibilité d'une mise à disposition d'expertise française pour accompagner les équipes maliennes, en liaison avec le ministère des Affaires étrangères".
Elle a également rappelé "la détermination du gouvernement français à lutter contre le terrorisme au Nord-Mali qui porte atteinte au patrimoine de l'humanité, à la sécurité de ses populations et menace la paix et la stabilité de la région".
De précieux manuscrits sont aussi menacés à Tombouctou
Le Nord du Mali est depuis trois mois aux mains de groupes armés, surtout islamistes, après un coup d'Etat qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré et installé la confusion à Bamako.
Les islamistes qui prônent l'application de la charia (loi islamique) dans tout le Mali ont, depuis, étendu leur emprise sur le terrain, au détriment des rebelles touareg. Ils se sont emparés de Tombouctou début avril.
Le 30 juin, les islamistes du groupe armé Ansar el-Dine ont détruit plusieurs monuments de Tombouctou, dont des mausolées de saints musulmans et la porte d’une célèbre mosquée, en représailles à la décision de l'Unesco de classer la ville patrimoine mondial en péril.
Les islamistes "pensent que cette organisation (L'Unesco) est entre les mains des idolâtres et des mécréants, donc des chrétiens", explique André Bourgeot, directeur de recherche émérite au CNRS (lire notre interview avec lui ici).
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