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Marie, Icône de mode au Musée des Tissus de Lyon

Le musée des Tissus de Lyon présente jusqu'au 25 mars 2012 une exposition inédite et originale. "Icône de mode" plonge le visiteur dans la garde robe de la Vierge noire de la Basilique Notre-Dame de la Daurade de Toulouse. Mais rien de futile là-dedans. Plus qu'une histoire de la mode, ce sont quatre siècles d'histoire religieuse et de travail du textile de luxe qui nous sont présentés.
Article rédigé par franceinfo - Marie Pujolas
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Publié
Temps de lecture : 2min
Icône de Mode, Musée des Tissus Lyon
 (Pierre Verrier)

Maximilien Durand, le directeur du musée des Tissus de Lyon est passionné. Par le textile et sa riche histoire, bien sûr, mais pas seulement. L’histoire des religions et de la représentation de la Vierge Marie font également partie de ses centres d’intérêts.
En 2009, il apprend que de célèbres créateurs comme Jean-Charles de Castelbajac et Franck Sorbier ont accepté de créer de nouvelles tenues pour la Vierge noire de la basilique Notre Dame de la Daurade à Toulouse. Cette Vierge, vénérée depuis le Moyen-âge,  possède une véritable garde-robe, et elle est vêtue différemment selon les fêtes catholiques et la liturgie.
Il se rend alors sur place et découvre des tenues luxueuses,  témoignage important des modes vestimentaires du XVIIIe siècle à nos jours. C’est pour cela, selon lui, que Marie peut-être considérée comme une Icône de Mode. De tout temps, ceux qui voulaient lui rendre hommage l’ont parée des plus belles tenues et ont mis en valeur le savoir-faire des créateurs de chaque époque. Soierie lyonnaise et hollandaise, cachemire, fils d’or, le visiteur découvre quatre siècles de luxe. 

Défilé "Icône de mode", entre tradition et modernité
 (Pierre Verrier)

L’exposition est d’ailleurs conçue comme un défilé de mode. Au centre, sur le podium principal, sont installées les 7 robes créées en 2009 par des créateurs contemporains.
Sur les côtés, une quinzaine de tenues datant du XVIIIème au XXème siècle. Pour Maximilien Durand, le but de l’exposition est que le visiteur s’interroge sur la représentation du vêtement. Que cache-t-il, que révèle-t-il de la personne qui le porte ?

En ce qui concerne les statues de la Vierge, les tenues n’étaient pas faites pour les dissimuler mais au contraire pour leur donner une présence spectaculaire, presque théâtrale. D’un côté le vêtement humanise la statue. Mais d’un autre, la richesse des matières portées met de la distance entre elle et le fidèle. On vous le disait, cette exposition très intéressante n’a rien de futile mais pose de nombreuses questions sur la représentation et l’image que l’on donne à voir.

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